Quand on y pense, de quoi est fait une année ? 365 jours, 52 semaines, 12 mois, 4 trimestres, 2 semestres soit 1 année pour choisir entre la légèreté et la gravité ; un an pour explorer l’art d’une vie heureuse en cultivant non sans humour, le paradoxe d’une vie pleine et authentique, au service de ses rêves d’enfant, d’une vie qui ne s’enferme pas et assume parfois, souvent ou toujours de brouiller les genres pour respirer sans trucage, ni montage.
Une année donc pour prendre le temps de vivre et surtout d’échapper au désir des autres.
Vivre intensément cette année pour laisser une trace, questionner le monde et avoir envie d’en découdre avec la liberté, la vraie, celle qui fait frémir, car elle va vers son risque, le risque du réel aligné avec ses espoirs oniriques.
Une année pour vivre à toute vitesse et en même temps s’imposer des temps morts pour voir le monde avec distance et lucidité. Douter, penser, débattre, se confronter et inventer une langue baroque, espiègle et singulière ; inventer le langage d’une vie qui cherche son chemin et qui, avec humilité, sait se donner les moyens de découvrir les trésors qui se cachent sous la cuirasse.
Car il faut en avoir précisément sous le capot pour vivre avec félicité dans ce monde de dingue ; de dingue, car comme vous le savez, le monde est un ring qui oblige à se battre pour ses choix, en mode combat. Il faut être aux aguets, se disputer avec soi-même, cultiver la contradiction, se jouer des archétypes et avoir un coup d’avance. Bref, il faut transformer la vie en scenarii et jouer avec les métamorphoses : tantôt magicien, tantôt illustrateur, tantôt artiste pluriel, tantôt artiste mutant. C’est la liberté d’être à la fois singulier et pluriel, de traquer l’inattendu, de transgresser le cadre, de chercher toujours l’accident pour laisser jaillir cette folie douce qui embellit le quotidien.
Du travail donc, beaucoup de travail pour avoir une belle année.
Libre, vous avez le choix de partir à la conquête de votre boîte noire pour apprendre, savoir et faire. Vous êtes libre de travailler sans relâche et sans regret pour avoir une vie qui ne ressemble à rien t’entendu. Et, par pitié, ne demandez pas la permission, faites le mur, vivez cash et cultivez une dissidence vibrante avec altruisme, et sans jamais trahir, ni les autres, ni vous-même.
Voilà mes voeux à tous et à chacun pour cette année. Vous pouvez voyager d’une vie à l’autre, jusqu’à une vie épatante.
Il ne tient qu’à vous de dire MOTEUR ! `
Je vous souhaite une belle année 2019, en toutes lettres !