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50 nuances d'audace

Audace - Culture - People

MeetUpOse

50 nuances d'audace

Édito — il y a 5 années

Temps de lecture: 2 minutes

5 sessions sur l’audace plus tard.
Ces échanges confirment indéniablement que l’audace est une chevauchée mentale.

Le cycle MeetUpOse était un magnifique témoignage des variations de la représentation de l’audace. Curieusement, elle n’est pas nécessairement perçue comme un grand objectif audacieux, mais parfois ce sont des petits actes du quotidien ; d’autres fois, il s’agit plus de trouver l’équation d’un équilibre de vie avec une prime au bien-être, plutôt qu’une épopée fantastique.

L’audace est une vision non seulement très relative, mais également très personnelle. Cela attrait à la permission que chacun se donne d’oser rêver grand ou pas et je dirais même plus d’oser rêver tout court. 

La liberté… ce grand mot… ; la liberté est un sentiment de confiance mêlé au lâcher-prise qui donne l’impulsion suffisante pour sauter dans un précipice plus ou moins vertigineux. La liberté est bel et bien une histoire de mental et de temps de l’histoire, car certaines barrières ne peuvent s’abattre qu’au rythme du chronos. 

Encore faut-il que l’audace se moule dans une image inspirante et c’est le rôle des projections. Rêver quoi, comment, pourquoi, à quelle intensité ? L’architecture de l’audace a parfois du mal à se dessiner et alors la mécanique est en panne. Le désir de quelque chose se fait sentir, mais l’imagerie mentale est à l'arrêt ou fonctionne à vide, donc l’engouement reste timide ; il s’agit parfois d’un échauffement, comme une étape préparatoire au grand saut parce que le timing est encore prématuré et la réassurance psychologique n‘est pas encore suffisamment musclée pour défier les doutes, les peurs et les vents contraires. Mais tantôt, le flou ou le néant est le territoire qui colonise le cerveau et donc le mental : envie de quelque chose… mieux encore… quelque chose doit changer… mais quoi ? 

Certains connaissent la réponse, mais organisent un mécanisme de défense pour fuir les questions et les réponses qui, lorsqu’elles sont énoncées, obligent le sujet à agir à peine de honte silencieuse. D’autres sont tout simplement perdus, coincés avec un bonheur à moitié vide, voire en berne ou tout simplement inexistant. Alors que faire ?    

Défier ses peurs pour aller chercher les réponses est le salut des individus. Oser vivre sa vie, bêcher, bûcher, interroger, esquisser pour conquérir ses réponses est une magnifique aventure qui distille ses récompenses progressivement, laisse des cailloux sur le chemin comme le Petit Poucet jusqu’à la porte espérée, celle que l’on reconnait une fois que le travail est réalisé et achevé, même si… c’est le travail d’une vie.

La peur ne doit pas être une fin, elle doit s’accepter comme partie intégrante de l’aventure car même les esprit chétifs aspirent au bonheur. Le bonheur n’est pas une affaire d’égalité, mais de chance et de travail. Le bonheur se cherche, se construit et se mérite. 

Le bonheur est une diva qui se fait désirer ardemment et il y a 1001 façons de la séduire. Quelle est la vôtre ? 

Kramer vs. Kramer

Egalité - Mixité - Parentalité - Equilibre vie prive vs professionnelle -

Égalité

Kramer vs. Kramer

Édito — il y a 6 années

Temps de lecture: 2 minutes

Kramer vs Kramer : un voyage vers un féminisme insoupçonné.

1

Sexisme

 

Ce film démarre par des plans séquences montrant le choc de deux réalités : la femme vs l’homme. 

L’homme ne doute de rien, d’ailleurs il n’écoute pas sa femme et ne voit rien.

Il est forcé de s’arrêter à l’annonce de la séparation - improbable à ses yeux -. Il reste interdit et pense qu’elle n’a pas pu y penser toute seule et imagine spontanément un complot féministe pour l’enquiquiner dans sa vie et venir perturber son ascension professionnelle. Passé le choc, il est forcé de réfléchir et de réorganiser sa vie dans l’urgence.

Elle est en lambeau ; elle ne sait plus qui elle est. Une seule certitude : elle n’est pas heureuse et aspire à se réaliser dans sa vie.

Le mari s’insurge naturellement et pense clairement : "Non mais, de quel droit ?" En effet, il se persuade un temps que le statut de mère et d’épouse devrait suffire à faire le bonheur d’une femme.

2

Égalité

La seconde phase est intéressante.

Elle montre un homme démuni qui ouvre les yeux sur le travail non rémunéré d’une maman. Il est déboussolé, impatient même avec son enfant, mais choisit de faire ce qu’il faut pour le protéger et le consoler du choc d’un abandon incompris et vécu brutalement.

Peu à peu, il réorganise son quotidien, rebalance ses priorités, se met à portée d’écoute et s’invente une nouvelle vie. Il découvre les parcs de loisirs, invente les rituels du matin et du soir, construit son autorité de père, mais en réalité sa légitimité de père. Il abandonne alors les after work et fait face à l’incrédulité d’un patron qui ne comprend pas pourquoi il se transforme peu à peu en maman, alors qu’il devient tout simplement un père.

Il finit par se mettre en danger au travail où il abandonne, de force puis de gré, l’image d’une performance exemplaire car il ne sacrifie plus sa vie de famille à son ambition personnelle.

Ce désir d’être un bon père entre en collision avec son ascension professionnelle, jusqu’à la perte de son travail.

3

Féminisme

Vient ensuite le troisième volet qui montre un père en guerre contre une mère. Le sexiste de départ se transforme en père de combat.

Il trouve un travail en dessous de ses aptitudes et moins rémunéré pour avoir la garde de son enfant. Le merveilleux est qu’il plaide ses droits de père. Il défend ardemment son nouvel équilibre trouvé avec son fils ; il clame haut et fort sa place de père et son rôle de protecteur. 

Il va à l’encontre des tabous. Il fustige le droit naturel d’une mère et revendique le droit naturel d’être un père.

Ce film est intemporel, il ne vieillit pas. Il agite les mêmes noeuds sur l’égalité homme | femme qu’aujourd’hui et montre que la société avance lentement vers une évidence : l’homme et la femme sont deux êtres singuliers, mais chacun a droit à sa place et au fond cela ne se discute pas. Ce récit interroge intelligemment les équilibres et en définitive le rapport famille | travail.

Voilà une histoire d’un magnifique féminisme insoupçonné. Et si c’était contagieux ? Et si nous étions victimes d’une heureuse épidémie ? Et si pour commencer, nous plongions à nouveau gaiement dans Kramer vs Kramer ?

Parce qu’après tout, le féminisme, ce féminisme-là, est une histoire d’éducation, de regard et d’expérience. C’est tout simplement le charme discret d'un féminisme intemporel. 

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