#AskLaCabrik

*
*
*
*

Les informations recueillies via ce formulaire par La Cabrik ont pour finalité le traitement de votre demande d’informations. Tous les champs sont obligatoires pour traiter votre demande. Dans le cas où, ils ne seraient pas remplis, votre demande ne pourra pas être traitée. Conformément à la loi Informatique et libertés, vous disposez d’un droit d’interrogation, d’accès, de rectification et d’effacement de vos données personnelles, ainsi que d’un à la limitation et d’opposition au traitement de vos données. Vous pouvez exercer ces droits en formulant une demande à l’adresse suivante contact@lacabrik.com. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre politique de protection des données personnelles accessible via l’onglet Conditions Générales d’Utilisation de notre site.

Viva Tech - Innovation - IA - Intelligence artificielle _ Start-up - Grands groupes - Entrepreneurs - Entreprendre

Innovation

#VivaTech on stage

Édito — il y a 4 années

De l'art d'explorer à Viva Tech.

4 ans déjà ! Viva Tech est une intuition, une aventure, une audace.

C’est un immense cabinet de curiosités qui update les tendances de la tech (mode, beauté, éducation, ressources humaines, mobilité, banque, assurance, énergie, industrie, médias, etc.) en France, jusque dans les territoires, dans le monde, jusqu’en Afrique. C’est une place des idées, des innovations et de rencontres. Viva Tech permet de décrypter les obsessions et d’imaginer ce qui va occuper les esprits le temps d’une année.

Au commencement, les fondements se sont articulés autour de la culture entrepreneuriale et de l’intelligence artificielle. Il a fallu vulgariser les rudiments pour s’assurer que le pays était aligné avec une partie du monde. Tout le monde joue le jeu. C’est une démonstration de puissance. C’est un réseau augmenté, celui de Publicis et des Echos ; un crédit non seulement convaincant, mais puissant pour séduire les dirigeants des plus grandes entreprises mondiales.

C’est le monde qui vient à Paris pour encourager l’imagination et l’audace entrepreneuriale. C’est une invitation à nous décomplexer et, peu à peu, ça fonctionne. Une forme de génie est libéré et nous arrivons plus facilement à nous convaincre que nous pouvons le faire : au-delà d’être une start-up nation, nous pouvons être tout simplement une nation d’entrepreneurs.

Comme dit Jack Ma, il faut avoir des rêves et n’avoir peur de rien pour réussir ; échouer ce n’est pas grave, mais il faut essayer 10 000 fois.

Ce que VivaTech insiste à nous dire et, il va nous falloir l’entendre, c’est que les nouvelles technologies font désormais partie de l’équation. L’intelligence artificielle va coloniser nos habitudes et nous allons tous devoir nous éduquer à cohabiter avec elle. D’ailleurs, nous le faisons déjà. Beaucoup utilisent toutes ces plateformes qui nous simplifient théoriquement la vie grâce à nos téléphones et surtout grâce à internet.

Cette technologie change nos modes de vie et nous allons devoir collectivement décider du monde que nous voulons laisser derrière nous.

Ce que raconte Viva Tech cette année est simple ; les murmures sont homogènes : nous sommes à l’évidence à une période charnière. Personne ne souhaite renoncer à son ambition, aucune entreprise, aucun pays, et d’ailleurs, les consommateurs souhaitent-ils renoncer à leurs besoins, à leurs usages ? En dépit de cet esprit de conquête, beaucoup d’acteurs affirment que quelque chose doit changer.

Il y a une volonté de créer un modèle vertueux pour réguler la matière de l’intelligence artificielle : les données.

Comment construire et protéger la confiance ? Comment nous protéger du hacking de plus en plus féroce comme l’illustre parfaitement les désormais célèbres cartes de Norse ? À quoi dévouer notre folie créatrice ? Comment créer la démocratie de l’intelligence artificielle en rendant accessible l’éducation scientifique et le codage en particulier ?

Viva Tech reste étonnant sur des points de détails organisationnels ou culturels. Cette incroyable manifestation sur le digital persiste à fonctionner avec des badges papier ; une injonction paradoxale, en dépit de l’écologie.

Les rôles du staff sont très segmentés et montrent un manque d’agilité dans l’intelligence collective. C’est une machine de guerre dont les règles sont strictes. Le haut enjoint au bas, sans se soucier de l’inadapté. Le privilège appartient aux VIP. Mais rien de neuf sous le soleil.

C’est le temple des grandes entreprises et celui des start-up, mais c’est surtout les premiers qui accueillent les seconds dans leur maison. C’est assez étrange, il y a peu de start-up solo. Elles sont toutes dans une logique communautaire. Elles fonctionnent en réseau ou sous la tutelle bienveillante de grands groupes.

Et, tout au long de la préparation de l’événement, de même que pendant, ce sont des concours de pitch qui se multiplient pour aguerrir le discours et offrir aux start-up l’opportunité de créer des alliances.

Enfin, le fait le plus étonnant en dépit de sa rationalité est de faire un événement à Paris qui exclut ceux qui ne parlent pas anglais. C’est un entre-soi discutable qui échoue à aculturer ceux qui sont précisément éloignés de ce monde-là, le monde de demain. Il ne s’agit pas d’oublier la dernière journée dédiée au public, avec d’ailleurs une attention particulière pour les enfants, mais la dynamique est différente tant sur le fond que sur la forme.

Viva Tech n’en reste pas moins un succès. Les mètres carrés mis à la disposition des entreprises pour le plus grand bonheur du public en témoignent. C’est un show-room à la gloire des entreprises qui sont alors à hauteur d’homme. Les dirigeants racontent leur vie d’entreprise, leurs enjeux. C’est un exercice de vulgarisation nécessaire qui démystifie le métier de dirigeant.

Les entreprises nous racontent qu’elles se cherchent encore, mais qu’elles collaborent de plus en plus et de mieux en mieux.

C’est une contagion de l’agilité propre aux start-up. Les écosystèmes se nourrissent les uns des autres. C’est vertueux, humain, même si le sujet maître est la transformation et l’innovation digitale.

Cette année cependant, l’humain, à travers les soft skills, s’invite autour de la table. Les acteurs commencent à se souvenir que le digital ne fera pas tout car l’humain est essentiel ; il peut accélérer une réussite ou la décélérer. Alors, l’humain est au chevet du digital.

C’est un défilé transversal de keynotes en anglais, parfois en français. C’est un exercice de feedback certes descendant, mais quand même. Ce qui manque inévitablement est un échange circulaire avec les gens pluriels, curieux, aguerris et venant du monde entier. Cela montre qu’en dépit de toute cette modernité, la culture est tenace. En France, nous aimons échanger sans interaction ; elle est limitée trop souvent au panel, aux dépens de la richesse des participants.

Nous, les visiteurs, sommes au spectacle. Viva Tech est une learning expédition au cœur de Paris (conférence, keynote, exhibition, pitch, innovation trip, rencontre investisseur, business contact, etc.). Les concurrents sont voisins ; ils s’observent, s’impressionnent, s’admirent, se challengent, s’inspirent.

Tout n’est pas innovant, tout ne se justifie pas d’ailleurs, mais l’ensemble donne à réfléchir. Viva Tech est le Cannes des start-up : les gens sont là pour la curiosité, l’image, la réputation, apprendre, renforcer et bien-sûr faire des affaires. Un indicateur est l’explosion des cabinets de conseil cette année. À l’exception de quelques-uns présents dès le départ, les autres ont compris qu’ils ne pourraient pas faire l’économie de leur présence.

Viva Tech ne passera pas de mode. C’est un temple de l’entrepreneuriat au pluriel.

Un jour peut-être, le modèle sera inversé ; ce seront les start-up et/ou les entrepreneurs qui accueilleront les grands groupes dans leur maison.

Viva Tech est une balade hors du temps et en même temps furieusement immergé dans le monde.

Partager

Le progrès prend du temps.

Barack Obama