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Talents - Innovation - Leadership - Travail - RH - Gouvernance -

Un jeu de quilles 3

Édito — il y a 3 semaines

La vraie guerre des intelligences vient de prendre une nouvelle dimension.

Alors que le monde est globalement désorienté et que beaucoup ont perdu en repères, un autre jeu s’active en coulisse : la guerre des talents. C’est une guerre silencieuse, feutrée et élitiste non pas sur le terrain académique, mais sur celui de l’intelligence, voire du génie.

Le marché est en quête de singularité, de fulgurance, de nuances et d’âmes résilientes. Haro les mains propres et les genoux sans aspérités. Les entreprises ont besoin de gens malins, félins et un peu roublards sur les bords, mais avec des codes distingués. Seule une poignée de gens peuvent s’affranchir de tout.

La guerre des talents

La France est dans un moment compliqué et sclérosé qui se fracasse contre le mur d’un temps qui rétrécit.

Un nouveau combat s’engage  : la guerre du génie. Le talent s’arrache à prix d’or. Aux États-Unis, des ingénieurs de Meta, Google ou OpenAI atteignent des salaires à neuf chiffres. En Chine, la politique d’État structure la compétition — programme Thousand Talents Plan, incitations, visas sélectifs, logements gratuits.

La France, elle, s’enlise dans le débat stérile de l’immigration. Pendant ce temps, le monde accélère et l’avantage appartient à ceux qui misent sur l’intelligence.

La vraie guerre des talents ne fait que commencer. En effet, le secret de la réussite économique réside dans l’innovation, et le secret de l’innovation réside dans le génie, la créativité et le dynamisme d’une poignée de personnes extraordinairement douées.

Le véritable enjeu est donc l’évaluation du talent, voire du génie : celui pour inventer, celui pour naviguer. Le diplôme est un élément, mais il n’est plus l’essentiel. Ce qui compte, c’est l’équilibre entre compétences et caractère. Penser, naviguer, résister.

Ce qui est recherché, ce sont des qualités de caractère, à commencer par la capacité à évoluer et donc à avancer malgré l’adversité ; le point d’arrivée va compter de moins en moins à la faveur du chemin parcouru car il en dit plus long sur les qualités essentielles de la personne, et permet de rééquilibrer le poids des inégalités socio-culturelles.

Dans ce contexte, l’écoute et l’aisance à embrasser l’inconfort sont des indicateurs clefs pour projeter les uns et les autres dans des exercices de parachutisme social, intellectuel, émotionnel et cognitif. À quel point les aspirants dirigeants ou déjà dirigeants se baladent-ils en zone de turbulences ? Quels risques prennent-ils et avec quelle agilité ?

Le monde qui vient va pousser tout le monde à découvrir sa zone d’excellence pour avoir l’air singulier à défaut de l’être vraiment ; ce faisant, plus de gens pourraient découvrir le concept de passion harmonieuse qui conjugue le travail et le plaisir, ingrédients au moins nécessaire pour jouer au jeu de changer le monde.

Bref, puisque le monde change, autant jouer aussi : apprendre à demander pardon plutôt que la permission, en réinventant à la fois le jeu et les règles.

 

Nicole Degbo

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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