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Travail - Temps - Culture - Décision - Management - Vacances -

Travail

Un étrange parfum

— il y a 5 années

Ce que nous faisons de notre temps dévoile mécaniquement notre rapport au travail.

Le soleil est là et semble s’installer dans le quotidien, en dépit de sa volatilité.

Les corps et les esprits se détendent car il y a cet étrange parfum de vacances à l’horizon. Juillet ou août, peu importe, un air de relâchement habite les corps comme pour préparer avec un brin d’anticipation les choses : le soleil, la mer, le repos, la découverte, le questionnement, la remise en cause, les choix... mais par dessus tout la paix !

La paix de cette étrange année qui montre de manière sublime le travail et ses variations. Il y a un travail à plusieurs vitesses : les entrepreneurs pour qui le travail ne s’arrête jamais, les grands patrons qui sont tout le temps sur le pont, mais avec l’assurance de pouvoir s’appuyer sur une horde de comités de directions : exécutif restreint, exécutif tout court, de direction, opérationnel, shadow comex, etc. ; bref, une liste sans fin de décideurs pour alléger le poids de la responsabilité des équipes dirigeantes. Et puis, les autres, la classe majoritaire des salariés : cadres, employés, ouvriers.

Mais cette année, peut-être plus que les autres, peut-être parce que mon regard est différent, engagé à la construction de notre mission - la bataille culturelle du travail -, je suis frappée par ce visage du travail décousu.

Reprenons simplement le début de cette année : janvier... bon, tout le monde se remet des fêtes et se consacre, avec un enthousiasme en déclin, aux vœux de plus en plus électroniques d’ailleurs. Puis, février et déjà de nouvelles vacances ; puis mars pour se remettre à l'action et encore des vacances en avril ; et voilà que mai massacre définitivement le rythme jamais (re)trouvé du travail.

Ainsi, juin est un concentré de travail intense déjà distrait par l’organisation de l’été ; oui les vacances d’été, cette ô combien méritée pause estivale de tout ce travail en pointillés. Puis, septembre et le travail à nouveau, mais la rentrée des classes occupe largement l'agenda du travail ; alors, octobre et les vacances pour se remettre de la rentrée ; et enfin, les dernières vacances de l'année sont déjà dans les têtes car il faut préparer Noël et les vacances de décembre !

Étrange ce rythme dans un moment de tension totale : économie, sociale, technologie.

Tout le monde doit se réinventer, mais plus tard. Le travail peut attendre car il y a la vie à gérer, les vacances, les RTT et le reste.

Étrange cette ambiance tout au travail et, en même temps, pas vraiment.

Étrange cette effusion de langage autour de la transformation en totale désinchronisation avec le réel. La fierté de transformation a envahi les réseaux sociaux. Tout le monde innove car tout le monde le dit. On dirait que le dire, c’est presque le faire. Étrange ce besoin de se draper dans ce réflexe de modernité, comme pour se rassurer. Étrange cette agilité cadencée par cette organisation mécanique et quasi généralisée du travail.

Nous sommes en pleine confusion de sens. Nous sommes en voyage ; un voyage olfactif, visuel, sensoriel, celui d’un étrange parfum de travail paradoxal. Et si, la rentrée était un nouveau départ ?

Bonnes vacances à tous !

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Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.

Theodore Levitt