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Transmission - Education - Les Napoléons - Apprendre - Don/contre-don

Education

Lost in...

Édito — il y a 4 années

Être le même et l’autre…

"Qu’est-ce que tu veux ne pas regretter" ? 

Voilà une saine et bonne question que devrait se poser toute entreprise et tout salarié, au minimum deux fois : au moment de l’intégration et au moment de la décision du départ. La vérité est qu’il faudrait se poser cette question régulièrement pour braquer le volant lorsque le chemin privilégié est une déroute. 

Le sens de ce questionnement est bien celui de la transmission, une transmission interactive, bilatérale, multilatérale. La puissance de la transmission professionnelle est à l’évidence un dialogue circulaire entre des savoirs qui passent de l’entreprise au salarié et du salarié à l’entreprise. Ce n’est pas l’un ou l’autre, comme certains aiment à le croire. C’est une co-responsabilité qui pose en creux l’épaisseur de l’altérité. 

L’autre question est donc de se demander de quelle manière, il y a de l’autre en soi, Il s’agit d’interroger la justesse du choix pour s’assurer qu’il y a bien du commun en dépit des différences. L’enjeu devient alors d’augmenter l’humain et l’entreprise ; le défi est de réussir la croisée des mondes pour qu’il y ait un mouvement non seulement de soi à soi, mais de soi vers l’autre.

L’altérité est une vie au sang-mêlé, où chacun accepte le principe du don/contre-don. Tout le monde donne et reçoit encore et encore pour devenir l’autre. Il est question de se poser, de voyager avec les yeux et les oreilles pour nourrir son esprit. C’est une aventure du partage dont le terminus n’est qu’apprentissage. 

Alors, comment grandir en étant le même et l’autre ? Peut-être que la réponse est dans une rébellion intégrée : choisir d’être précurseur plutôt que suiveur pour poser son empreinte enrichie de ses savoirs ? 

Et si l’équation était plus simple qu’il n’y paraît ? Et s’il s’agissait tout simplement d’oser penser ? Et si la solution était dans le désir de produire du sens dans la pensée et l’action, dans un geste aligné de cohérence qui pose avec force une idée, une décision, une action ? 

Là encore, les responsabilités sont partagées car c’est difficile de raisonner le sens tout seul, sans partenaire, sans sparring partner pour aller vers son meilleur. L’entreprise doit au moins assumer la responsabilité de son récit et précisément être le gardien de la force de son récit, tandis que le salarié doit avoir l’audace, sinon le courage d’inventer sa propre histoire, à l’intérieur de la grande histoire, mais en lien avec l’objet fédérateur : la mission, la raison d’être ou tout ce qui socle le commun. 

Chacun doit ici choisir de refuser les passions tièdes et les passions tristes pour aller vers la vie : choisir le vivant, l’émotion, l’incarnation pour être le même et l’autre et devenir avec la puissance de la transmission, mais avec l’idée que lost in transmission ! 

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Nicole Degbo 

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Ce n'est pas si facile de devenir ce qu'on est, de trouver sa mesure profonde.

Albert Camus