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Travail - Management - Valeurs - Gouvernance - La loi du marché

Série des Hommes d'honneur.

Légal mais discutable 1

Édito — il y a 5 années

La loi du marché.

1

Dialogue 

La loi du marché est l’expression même de la mondialisation. Elle est là, au creux des décisions économiques et imposent ses règles et sa violence.

Pour les uns, elle permet d’avoir un travail, pour les autres, elle entraîne la perte d’un travail. Il ne s’agit même pas du dilemme entre le consommateur et le travailleur, mais de la guerre inévitable entre travailleurs.

Cette guerre devient un voyage en absurdie quand le dialogue fait défaut. Cette guerre devient une guerre de non sens quand le courage fait défaut.

Cette guerre devient un scalpel quand la gouvernance n’anticipe pas assez pour réinventer localement les modèles avant que la loi de la rentabilité menace et dézingue des emplois sans autre forme de procès.

Le visage de cette mondialisation peut être froid, violent et brutal si la gouvernance et la communication sont défaillantes.

2

Efforts

Prendre les bonnes décisions et considérer les individus sont deux pieds d’appels fondamentaux pour demander des efforts aux salariés quand la menace gronde.

Prendre les bonnes décisions revient à regarder l’entreprise avec lucidité pour abandonner ce qui pèse à tort et conquérir ce qui peut la sauver. C’est prévoir les ennuis et penser des solutions globales.

C’est encore commencer à sacrifier les dirigeants au lieu de mutiler les salariés les plus fragiles. C’est ériger l’exemplarité en héritage plutôt que l’esprit de corps, enfin de certains corps.

C’est montrer que l’ensemble de l’entreprise gagne ensemble et souffre ensemble. C’est la seule bonne manière d’avoir l’impudence de demander des sacrifices conséquents.

3

Deal

À longueur de papiers, on lit et entend le désarroi de centaines, puis de milliers de travailleurs hurler leur colère. À l’échelle du monde, ce sont des millions.

Les gens ne sont pas dupes. Ils espèrent sans espérer la garantie de leur emploi. Bien évidemment, ils préfèrent avoir le choix ; ils se sentent plus forts quand ils sont à l’initiative du départ. Ils partent alors avec la synthèse de leur expérience pour construire ailleurs, autre chose, dans la continuité ou pas, mais ça les regarde. C’est leur décision.

Aussi, quand ils n’ont pas le choix, ils acceptent des deals presque étranges avec leur entreprise. Ils donnent plus et reçoivent moins. Plus d’heures, moins d’argent. En échange, ils gardent leur emploi.

Ça s’appelle l’état de nécessité. Accepter un mauvais deal, sous la contrainte. Mais parce que les salariés, pas tous, mais quand même, aiment leur travail ou le sens que le travail donne à leur existence, des salariés, et de plus en plus, endurent ces deals gagnant vs. perdant, au nom du collectif. C’est un engagement immatériel en apparence, mais ce sont des heures en plus, des primes en moins, des charges en moins, un temps de vie personnelle en moins. Combien cela vaut-il si les dirigeants déconsidèrent au fond d’eux-mêmes la valeur de ce don ?

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Le progrès prend du temps.

Barack Obama