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8 mars - Journée internationale des droits des femmes - Egalité - Empowerment - Féminisme -

8 mars, Journée internationale des femmes

Femme majuscule !

Édito — il y a 6 années

Temps de lecture: 3 minutes

Qu’est-ce que veulent les femmes ?

Encore cette question, toujours cette question, alors même que la réponse est simple : respect, égalité, pouvoir, choix, indifférence.

Cette singulière journée de la femme interroge sur la densité de notre modernité. Nous en sommes encore à célébrer la moitié de l’humanité, même plus à ce que l’on dit. 

1

Respect 

Nous en sommes encore à nous battre pour être respectées et crédibles. Nous ne sommes pas seulement des filles, des mères, des épouses ou des maitresses, nous sommes un sujet à part entière qui mérite d’être écouté et considéré. Notre parole ne devrait pas pas avoir moins de poids parce que nous sommes des femmes ; elle devrait être jugée à l’aune de son intelligence, du caractère pertinent du propos. 

2

Égalité

Nous méritons l’égalité même si certaines d’entre nous sont attachées à des attentions telles que la galanterie, etc. En effet, les deux ne sont pas incompatibles. Nous avons les mêmes droits que les hommes, mais on ne dirait pas ; ça ne se voit pas. Nous sommes perçues comme des majeures sous la tutelle des hommes, mais quand il n’y a pas d’homme derrière une femme ou plutôt devant une femme, que vaut la parole d’une femme ?

Comment justifier qu’en matière d’entrepreneuriat, les levées au bénéfice des femmes soient moins élevées ? Ou plutôt comment justifier que l’accession au capital risque ou au financement soit plus dur pour une femme ? Nous avons des données pour le savoir, l’analyser, le faire savoir et nous étonner, mais sur le fond, c’est inacceptable.

3

Pouvoir

Nous sommes suffisamment fortes pour seconder les hommes à la maison en temps de guerre, nous sommes suffisamment fortes pour gérer des familles monoparentales, nous sommes suffisamment fortes pour travailler, évoluer et avoir une carrière.

Nous sommes capables d’être puissantes et de gérer le pouvoir ; bien-sûr pas toutes, mais les hommes non plus. Nous pouvons être puissantes, mais il faut que notre intelligence collective organise le changement. Il faut arrêter de parler du style vestimentaire de telle ou telle dirigeante ; il faut arrêter de dresser des analyses comparatives entre les popotins des Premières Dames qui accompagnent leur Président de mari en représentation du pouvoir. Il faut arrêter de juger le pouvoir d’une femme à son apparence, sa coupe de cheveux, sa tenue, sa couleur de peau, ses chaussures, son statut matrimonial, etc. Il faut arrêter ces enfantillages et décider que la Nation toute entière doit grandir. 

4

Choix

Parce que nous nous sommes battues pour avoir plus de droits, nous avons le droit de choisir aussi ; nous avons le droit de choisir d’être célibataire, mère célibataire, femme au foyer, femme puissante, femme d’affaires, femme de pouvoir. Nous avons le droit de choisir sans le regard condescendants des uns et des autres, des unes et des autres.

Nous avons même le droit de créer des ponts entre les différents choix que nous offre la vie ; nous pouvons être tour à tour l’une ou l’autre de ces femmes. Nous avons par ailleurs le droit d’être tantôt fortes et tantôt faibles sans être étiquetées fragiles. Nous avons le droit de montrer nos émotions et d’être humaines, sans en rougir. Nous avons le droit de revendiquer notre sensibilité, sans se sentir diminuée face aux hommes. Nous avons même le droit de ne pas avoir de talent, pas de talent du tout, car le talent n’est pas un droit universel.

5

Indifférence

Mais par-dessus tout, nous avons le droit à l’indifférence ; oui, nous avons le droit de vivre notre vie, sans que le genre féminin soit inlassablement convoqué. Nous méritons enfin, après toutes ces années, après tous ces siècles, après toutes ces générations, après tous ces combats et par-delà nos différences culturelles, d’être traitées justement et simplement comme des êtres humains car nous sommes un non sujet, c’est-à-dire un sujet à part entière.

Il est temps que chacun se le dise : les femmes sont des hommes comme les autres, en dépit de la diversité des êtres qui met à mal l’uniformité et c’est de cette richesse-là que nous devons parler ; c’est cette richesse-là qu’il faut développer. Le sujet est encore et toujours de faire Nation ensemble entre hommes et femmes entre petits garçons et petites filles car ils sont la génération de demain.

Avant que de tout perdre, nous devrions réfléchir et agir pour arrêter de célébrer encore des siècles durant le non-sujet que nous sommes. Chacun est responsable : les hommes, les femmes, les entreprises, l’état, les médias, les leaders d’opinion, les intellectuels, les philosophes.

Le sujet n’est pas juste de prendre partie pour les femmes et/ou de les défendre, le sujet est de traiter les femmes avec simplicité, respect, égalité et indifférence. Libres à nous de choisir si nous voulons avoir du pouvoir ou non.

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Nicole Degbo 

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Si tu veux être heureux ; être un homme libre ; laisse les autres te mépriser.

Sénèque