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Economie - Crise - Gouvernance - Stratégie -

Décisions stratégiques

Édito — il y a 3 années

Que devez-vous faire aujourd’hui pour obtenir des résultats ?

Dans un récent article sur Renault, dans Les Echos, un témoin rapporte les faits suivants : "C’est maintenant que le plus dur commence. C’est l’heure des choix." 

C’est sans doute l’état d’esprit d’un grand nombre de dirigeants. Avec le déconfinement, l’économie n’est plus dans une bulle et la brutalité des faits est inévitable. Le retour à la normale sera long et difficile. 

Nous le voyons déjà aujourd’hui, au détour des rues et dans les journaux : des entreprises font faillite, des bails sont à céder, des négociations sont en cours dans le cadre des accords de performance collective pour acter une baisse des salaires et/ou des effectifs afin de traverser cette crise sans pareille. 

Les dirigeants sont à cran, les syndicats sont à cran, les salariés sont à cran. Ce virus agit comme du napalm et menace d’embraser la société tout entière si les virages sont mal négociés. 

Les parties prenantes sont conscientes du caractère explosif de la situation et essaient d’agir au mieux et le plus vite possible. Le danger est que la rapidité face au péril prenne le pas sur la réflexion, la tempérance, l’audace et le risque. 

Nous devons ici le reconnaître : des plans sociaux seront inévitables. Cependant, dans certains cas, ils pourront être évités, mais cela supposera de penser dans un temps long alors que la menace se conjugue au présent ; cela impliquera d’avoir une vision stratégique pour réussir à faire preuve d’anticipation créative ; cela supposera d’accepter le postulat selon lequel l’argent ne pourra pas tout. L’oxygène financier ne pourra pas se substituer à la compétence des dirigeants. 

Aussi, en dépit du soutien XXL de l’économie en France et en Europe, les dirigeants devront en appeler à leur combativité et à leur imagination. 

Ils devront transcender la peur et la violence du péril pour passer outre et manœuvrer dans un avenir fragile et incertain. Ils auront le droit de ressentir de la colère, mais pas celui de cultiver le déni ; nous sommes dans un contexte où diriger à partir d’une situation fausse est une condamnation à une mort certaine, lente ou rapide, mais inévitable. 

Les dirigeants vont devoir regarder leurs vulnérabilités structurelles en face et éviter d’opter pour des solutions de contournement qui ne seraient alors qu’un gain de temps rapide, factice et inopérant sur le long terme. 

C’est le moment de l’abandon ; mais c’est aussi une période propice à un arbitrage entre diversification et focalisation. C’est inévitablement l’heure des choix, de l’action et de l’intuition. 

Les entreprises ne sont pas à égalité ; certaines s’en sortent plutôt bien, mais d’autres sont naufragées de par la nature de leur activité. Les secteurs qui ont un pistolet sur la tempe sont nombreux ; parmi les premiers touchés, nous pensons aux secteurs évènementiel, touristique, aérien et culturel ; mais nous pouvons également ajouter le secteur de la mobilité (à l’exception du vélo), les commerces de proximité, les coiffeurs et de nombreuses entreprises qui subissent de plein fouet l’impact des dispositifs sanitaires imposés par la loi.  

Les dirigeants vont devoir, l’espace d’un instant, rompre avec leurs habitudes pour questionner la qualité de la chaîne de valeur client ; ils vont devoir analyser froidement la politique d’allocation de ressources matérielles et humaines pour identifier les décalages inacceptables qui affaiblissent les périmètres qui devraient être renforcés tandis qu’ils protègent des poids morts. Ne souriez pas, les entreprises en sont plein. 

Les dirigeants, en particulier les équipes produits, marketing, communication, digital et data vont devoir penser à la place du client ; l’enjeu sera de comprendre la nouvelle psychologie des clients, d’anticiper leurs contraintes et leurs arbitrages entre nécessité, confort, plaisir et évasion. 

Ce sera une autre façon d’interroger l’utilité de leur métier et l’intelligence avec laquelle chaque équipe travaille. 

Cette crise célèbre à la fois le digital et l’humain ; elle est la catalyse du génie des deux. La responsabilité des dirigeants sera alors de laisser suffisamment d’espace à l’imagination, à l’esprit d’entreprise et à l’agilité pour être en capacité de repenser la manière de gagner des parts dans le cœur et la tête des clients.

Enfin, pour réussir, vous aurez besoin d’avoir des esprits singuliers dans votre équipe ; vous aurez besoin de courage, de créativité et de non-conformisme. 

Alors, les yeux dans les yeux, avez-vous ce type de dirigeants dans votre équipe ? Si la réponse est non, c’est un problème stratégique qu’il va vous falloir résoudre sans tarder.

Cette crise va exacerber la loi de la jungle et la compétition entre concurrents va se transformer en combats de rue.

La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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Si tu veux être heureux ; être un homme libre ; laisse les autres te mépriser.

Sénèque