Individuation
Quelque chose doit changer
Publications — il y a 5 années
Temps de lecture: 2 minutes
"Quand ma vie changera-t-elle enfin ?"
"Quand vous la ferez changer."
Cet extrait de série résume tout. Chacun est aux commandes de sa vie.
Se plaindre, fustiger, imputer aux autres la somme de ses malheurs ne les fera pas disparaître. Mais pire encore, les frustrations vont s’ancrer et grandir jusqu’à l’amertume de la nausée.
Alors, certes le changement prend du temps, mais le plus dur est la lucidité du chronos, le courage de se dire que des sacrifices sont nécessaires pour changer le cours de son existence.
Trouver une trajectoire
Le premier pas est de trouver une trajectoire, un chemin possible, réaliste et atteignable.
Il faut donc savoir faire un pas de côté pour prendre du recul et se mettre à bonne distance de sa propre existence. Faire le bilan, un point sans concession pour s’avouer ses erreurs, ses succès, ses qualités, ses défauts, ses forces, ses faiblesses, ses contraintes et ses opportunités. Plonger en soi avec une grande authenticité et l’appui des siens : pour commencer, des amis, des collègues qui savent dire les choses avec objectivité, mais non sans bienveillance. Dire pour grandir donc ; mais parfois cela se révèle insuffisant. Parfois la situation est bloquée ; parce que personne n’ose parler, parce que certains ne savent pas analyser et restituer, parce que la vie semble plus simple à l’aune de la complaisance.
Alors, si les conditions sont réunies, il faut demander de l’aide pour y voir plus clair. Le sujet est de conscientiser, de se regarder, de se découvrir et même de se révéler à soi-même. Le vrai sujet est de partir à la conquête de ses angles morts, de ses parties manquantes pour se mettre soi-même en perpective, façon puzzle et faire le second pas.
Construire une alternative
Cette phase est moins introspective et plus concrète car l’enjeu est d’imaginer des hypothèses. Une multitude de postulats pour changer de vie à l’aune de ses savoirs. Comment utiliser ce que l’on est ? Comment utiliser ce que l’on sait ? Comment utiliser ce que l’on fait ?
Il faut prendre du champ sur ses expériences pour les questionner, comprendre ce qui était dur ou facile, plaisant ou déplaisant ; ce qui vous a nourri ou vidé. Le défi est de se projeter dans un projet inspirant, exigeant et adapté à tout son potentiel, même en plusieurs étapes, mais l’objectif est d’initier un changement.
Vivre le changement
Car quelque chose doit changer. Il s’agit de prendre le chemin de quelque chose pour lequel on ne peut pas vivre sans. Audacieux ? Oui, mais moins que de passer une vie à passer à côté de son potentiel, de sa chance, de sa joie ; moins que de se plaindre et d'accuser l’autre ou l’État de son malheur.
Vivre c’est donc acter le changement, le faire, l’exécuter, ne pas reculer face aux difficultés, ne pas écouter ceux qui veulent vous décourager. Vivre le changement, c’est aller vers son risque. C’est être bien décidé(e) à devenir qui on est, tranquillement, mais pleinement. C’est faire un voyage de soi à soi, de soi vers les autres. C’est partir à la découverte de ses trésors. C’est d’ailleurs une chasse au trésor.
Vivre sa vie, c’est arrêter de l’imaginer, c’est arrêter de la vivre en rêve, c’est s’amuser avec son intelligence, son champ des possibles, c’est devenir un caméléon, mais avec une verticalité.