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Leadership - Gouvernance - Management

Leadership

Perdre son pouvoir

Publications — il y a 6 années

Temps de lecture: 2 minutes

La perte de son pouvoir est une chute inexorable vers l’inconsistance de l’expérience qui devient alors une frontière en dehors du réel.

1
  • A...

Pour garder son pouvoir, il faut savoir apprendre ; il faut comprendre qu’il est désormais et plus que jamais nécessaire de vivre intensément le présent, tout en le réinventant. Il faut penser loin et agir dans un temps tridimensionnel : le passé, le présent et l’avenir. Pour y arriver, encore faut-il ne pas ignorer, ne pas refuser et ne pas immobiliser. 

Garder son pouvoir, c’est agir donc ; agir pour protéger le bien commun, au-delà de ses intérêts individuels. 

2
  • Ignorer

Lutter contre le progrès est un geste simple et à la portée de tous : il s’agit de vivre dans une forme d’autarcie et de privilégier, à l’insu de son plein gré, un esprit protectionniste défensif. 

Il suffit de s’ancrer dans l’arrogance des réussites passées pour se sentir fort et à l’abri de tout retournement. 

Protéger son esprit de la nouveauté est une négligence dont l’impact se paie de manière lente, mais certaine. Rester ouvert au monde, c’est privilégier l’éducation continue, c’est choisir d’apprendre encore et encore, non par jeu, mais par devoir. Les mutations du monde sont une course contre la montre qui défie constamment les fondements des croyances, des expériences, des certitudes et des leadership. 

Le temps est une ressource limitée qui devient un handicap quand l’excès de confiance a ancré la lenteur dans le mouvement du quotidien. C’est imperceptiblement un ralentissement de la pensée, de la puissance et de la durabilité. 

3
  • Refuser

Le refus est pire que l’ignorance car il est une prise de position contre. Il est, dans ce cas précis, une condamnation aux ténèbres. Il est un déni de réalité : celle qui met inlassablement la vie d’une entreprise au défi ; celle qui inscrit la transformation au minimum incrémentale dans la routine managériale ; celle qui rend l’avenir menaçant pour les aveugles volontaires ou non du reste, car cela n’a, en définitive, pas d’importance, sinon celle de la responsabilité du refus d'agir, par peur ou manque d’humilité. Oui, l’humilité a toute sa place dans cette histoire car il faut en avoir pour sortir de sa zone de confort et accepter la part d’ignorance et donc de vulnérabilité propre à tout dirigeant. 

Il faut également être lucide pour interpréter de manière anticipée les impacts dévastateurs du refus de considération pour les enjeux de changement. Pourquoi diable le marché tout entier devrait évoluer, se métamorphoser, se réinventer à l’exception de votre entreprise ? La peur de ne pas savoir par quel chemin démarrer ne devrait pas être une raison suffisante pour rester immobile ; la peur de se sentir ridicule ne devrait pas être un argument recevable pour protéger son pré-carré ;  le spectre de l’ignorance ne devrait pas être un facteur de poids pour négliger l’avenir collectif d’une entreprise. L’emprise de l’ego devrait être une lutte constante pour protéger les entreprises des mauvaises décisions ou en tous les cas de l’anachronisme décisionnel. 

La culture du partage devrait être un bouclier contre les individualismes forcenés qui mènent les entreprises au péril de leur vie. Partager, c’est considérer le savoir de l’autre ; c’est accepter l’idée de conjuguer les savoirs pour s’augmenter mutuellement ; c’est lâcher-prise sur ses ignorances pour célébrer l’apprentissage. Le partage est un levier de survie, un rempart contre l’immobilisme. 

4
  • Immobiliser

L’absence de mouvement résulte de plusieurs données : la peur souvent, le manque de lucidité, de courage surtout et le reste.

Ne pas avoir le courage d’accepter ses limites, sans se sentir diminuer dans sa valeur conduit inévitablement à un geste d’obstruction ; ce manque de courage barre précisément la route au progrès, au développement, à la croissance et conduit presqu’aveuglément vers une mort lente. 

Le courage de faire ne peut pas être un exercice solitaire ; il doit puiser son énergie dans le refus des clivages car la connaissance peut être partout : chez le talent comme chez l’invisible. 

L’ouverture et l’écoute sont des attitudes à encourager rigoureusement pour éviter à l’entreprise de passer à côté de savoirs précieux. 

La performance d’une entreprise réside en premier lieu dans la culture du pouvoir des premiers de cordées. Partager le pouvoir est le plus sûr moyen de ne pas le perdre. 

Rester curieux, humble et conscient des mutations du monde sont des qualités indispensables pour mener une entreprise durablement vers le succès. 

Cultiver l’âme d’enfant qui gît dans chacun d’entre nous est déjà un remède pour avoir en partage ce goût immodéré pour la compréhension des faits.

« Pourquoi » dit l’enfant ? L’adulte sait alors qu’un simple « Parce que » ne sera pas suffisant car naturellement l’enfant répètera « Pourquoi » ? 

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Le progrès prend du temps.

Barack Obama