Imagination #2
Et, si c'était à refaire ?
Publications — il y a 5 années
Temps de lecture: 2 minutes
"Savoir, penser, rêver, tout est là." Victor Hugo
Et si le travail était un serious play ? Peut-être alors serait-il plus simple de se poser cette question, cette fameuse question "et, si c’était à refaire ?".
Impossible de ne pas voir et lire toute la littérature sur le bonheur au travail, l’ennui au travail et l’ensemble des réflexions sur les entreprises libérantes qui encouragent de manière indiscutable la dimension plus horizontale des organisations pour décloisonner la pensée, les actions et favoriser les coopérations nourricières et productives.
Et oui, "et, si c’était à refaire ?"
Peut-être qu’une des premières questions serait et pourquoi (ne) pas ? Pourquoi ne pas pivoter, exercer un regard critique sur son environnement professionnel et lancer un cogito incrémental, sinon de rupture pour améliorer ou réinventer ce qui est ?
Beaucoup imaginent ce pas de côté, mais comment faire quand la culture d’entreprise souffre d’ambiguïté entre les "osons" entremêlés avec les messages focalisés sur la rentabilité et la performance ? Il y a régulièrement de quoi en perdre son latin.
Le premier acte réside d’abord et avant tout dans l’imagination : déconstruire mentalement pour construire un existant plus enthousiasmant, plus inspirant, plus apprenant ; cet exercice est fondamental pour impulser la seconde voie qui sera celle du courage. Le courage de verbaliser les fruits de son vagabondage intellectuel et presqu’onirique en faisant un lien inévitable avec la mission de sa fonction, de son entreprise et une création de valeur assurée pour que le message soit autoportant et entraîne le vol d'une permission, presque par effraction.
Ne pas hésiter donc à inventer, penser différent et produire le changement en osant sortir du cadre, contourner les règles, certaines au moins, pour découvrir la puissance de l’imagination à l’œuvre.
Ne pas hésiter aussi à prendre exemple sur les modèles, les dissidents, les artistes, ceux qui osent, qui cassent les codes pour inventer leur propres règles et les imposer ensuite à la face du monde.
L’autre question est d’interroger son ambition : est-ce celle d’un rêveur ou d’un bâtisseur ? La frontière réside dans l’esprit capacitaire ; c’est la différence entre ceux qui font et ceux qui ne cessent de penser à faire, sans faire. C’est la différence entre ceux qui usent de leur imagination pour passer de l’autre côté, pour faire la différence, concrètement, avec méthode et persévérance, au risque d’être parfois incompris ; mais, le génie doit prendre des risques pour s’effeuiller. Le génie doit accepter la solitude du commencement. Le génie se nourrit par ailleurs d’une agilité mentale augmentée d’une solidité terrienne pour imaginer du solide et résoudre ainsi des problèmes.
"Et, si c’était à refaire" est d’abord et avant tout un mindset. C’est l’art de s’émerveiller soi-même, au service des autres ; c’est la passion de travailler pour soi-même, mais dans l’intérêt de l’entreprise. C’est l’art de puiser une énergie inextinguible en soi parce que le travail est un jeu, un je(u) passionnant qui est parfois à l’aube de bouleversements quantiques.
Alors, chacun doit s’exhorter à se poser cette question en mode serious play : et, si c’était à refaire ?
… la suite de l’histoire gît dans votre tête, dans le puits sans fin de votre imagination.
-
Ce nouveau cycle Imagination est un dialogue collectif pour comprendre pourquoi l’imagination est un merveilleux capital immatériel à réveiller dans les entreprises, au risque de se réinventer.