Communication
Les mots de la croissance
Actualités — il y a 6 années
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Le dialogue est le siège des intentions, des émotions et des sentiments.
Intentions
Le dialogue signifie toujours quelque chose ; il envoie invariablement un message conscient ou inconscient, volontaire ou involontaire.
La difficulté est que l’intention est empreinte d’affect ; l’intention oscille entre la raison et les émotions. Elle prend un visage que tantôt la raison ignore, mais rarement au mépris total des émotions, sauf dysfonctionnement du système empathique.
D’ailleurs, on dit souvent que nos intentions nous trahissent. Alors, sommes-nous condamnés à vivre sous le joug de nos intentions ou pouvons-nous apprendre à dialoguer au plus juste de nos intentions, de nos émotions et de nos sentiments, sans s’inscrire toutefois dans un schéma totalitaire qui nierait purement et simplement l’autre, c’est-à-dire l’impact de son langage sur les autres ?
Émotions
L’émotion est un ressenti spontané qui donne une coloration apaisée ou tourmentée à nos interactions. L’émotion fait parler, à notre insu, l’enfant qui vit encore en nous ; cette mémoire presqu'olfactive influence notre mode de communication pour le mieux et pour le pire. Cette mémoire impacte notre manière de communiquer, de recevoir les messages et d’y répondre. La conscience de cela permet de gagner du temps :
elle permet de comprendre et de travailler l’écart naturel qui existe souvent entre l’émission et la réception de nos messages ;
elle permet de garder son calme quand un vrai quiproquo prospère sous nos yeux ;
elle permet d’identifier un retournement émotionnel soudain et de calmer le jeu pour éviter toute dégradation de la communication.
Cette conscience-là est une attention, une bienveillance qui fait la part belle à l’authenticité de part et autre. C’est une parole qui donne de l’espace et qui produit de la reconnaissance.
Sentiments
Le sentiment est un ancrage émotionnel. Ce n’est plus une émotion diffuse, c’est une empreinte qui pose la tonalité. "Je l’aime bien, je ne l’aime pas. J’ai le sentiment que cette personne est intelligente ou idiote…" ; c’est un sentiment qui impacte une dynamique conversationnelle.
Nous connaissons tous l’expression avoir du ressentiment pour quelqu’un ; c’est une histoire de durabilité des sentiments. C’est un postulat qui se forge à tort ou à raison. C’est parfois l’empirique qui parle ou encore l’intuition.
Bref, la mécanique du dialogue ouvre ou ferme la communication, entraîne un mouvement ou démotive, crée du ressentiment ou de l’enthousiasme et, d’une manière ou d’une autre, la nature de cette impulsion donne envie de faire ou de ne pas faire, de donner tout ou rien, d’offrir le minimum ou le maximum.
Les mots engagent et l'engagement est précisément la plus grande des richesses de l'entreprise.
Alors, 3 questions :
Quelle est l’ouverture réelle au dialogue dans votre entreprise ?
Laissez-vous de la place à la dissidence ?
Transformez-vous vos équipes en équipiers ou en passagers ?
Création de valeur
En creux, se pose la question du coût réel de votre communication : créatrice ou destructrice de valeur ?
À quel point voulez-vous parier sur votre lucidité ?