Leadership
Le poisson pourrit toujours par la tête
Publications — il y a 6 années
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Bien diriger repose a minima sur la signifiance du cap.
Exemplarité
L’exemplarité commence par soi-même.
Avant d’être performative, l’exemplarité est une affaire de miroir : êtes-vous au clair avec l’ombre projetée qui défie la conscience ?
Le miroir est une conscience ; il est la frontière entre le vrai et le faux et/ou le bien et le mal. Il est cette force ou cette faiblesse qui donne corps ou faiblesse à votre propos. Il est cette ligne de conduite qui vous rend légitime ou illégitime.
L’exemplarité est ce que vous en faites, mais elle vous échappe en réalité car ce n’est pas vous qui décidez. C’est le regard des autres qui sanctionne positivement ou non la droiture d’une éthique du quotidien. C'est précisément ce regard qui vous permet de diriger et d'embarquer vos équipes qui jaugent en permanence la cohérence du réel.
Lucidité
Affronter le réel est une discipline car elle implique une écoute active, une intelligence émotionnelle en éveil, une curiosité pour le marché et l’agrégation de cet ensemble pour vous forger un regard vif, fort et volontaire. La lucidité est une saine détermination à refuser la négation du réel.
Avoir connaissance des faits est cependant insuffisant. Il faut encore regarder, mais aussi dialoguer. Cela implique d’être à la fois ouvert et accessible, d'éviter le piège de l'hubris du pouvoir, d'avoir de l'autorité sans domination et de libérer la parole. L'exercice est difficile car trop de dirigeants sont enfermés dans une grande solitude, en dépit de l'ouverture affichée ; ils dirigent seuls et prennent des décisions que personne n'ose contester ou si peu.
La lucidité est une attitude, une détermination, une nécessité pour exercer une bonne gouvernance.
Coopération
La lucidité précède la coopération.
Diriger seul ou avec les autres ? Mais qui sont les autres ?
Les équipes recrutées pour co-diriger d’abord puis ensuite, les différents relais pour challenger et exécuter la vision du réel. Les équipes dont le rôle est de questionner le sens et la cohérence car elles se savent garantes de la performance.
Ainsi, diriger, bien diriger ne peut être en réalité qu’une chaîne de coopérations lucides et exemplaires pour avoir l’assurance d’arriver quelque part. Ni partout, ni nulle part mais bien quelque part, un point cible décidé et partagé ensemble, mais à l’aune de sa propre responsabilité et de son juste pouvoir.
Voilà pourquoi, on dit que "le poisson pourrit toujours par la tête" ; c’est elle qui donne la direction, le sens, porte la cohérence et impulse la nature-même de la performance quand elle ne tombe pas dans le piège de l’ego ou de la faiblesse qui consiste à penser que la défaite est orpheline et que la victoire a beaucoup de pères sinon un seul : la tête !