À la tête de ma petite entreprise, de manière très disciplinée, j'ai préparé la rentrée tout l'été, persuadée que la chance du débutant est une chance exceptionnelle qui ne sonne pas toujours deux fois. Je parle de chance, même si la vie n'a pas été un long fleuve tranquille. La vie a été passionnante, naturellement stressante et particulièrement gratifiante.
Mais voilà, j'ai le coeur qui bat parce que cette année devra être celle de la confirmation de la chance, notre réussite ne sera précisément plus une chance. Alors, essayer d'apprivoiser le futur pour se projeter devient une nécessité. Penser loin, viser haut, être forte, embarquer tout le monde, cacher ses peurs, dissimuler ses doutes et avoir confiance.
Et, la confiance s'organise : il faut travailler, encore et encore ; beaucoup exiger de soi-même et des autres. Travailler sur le cap, affiner le positionnement, fidéliser les clients et en convaincre d'autres, planifier les marches vers l'ambition et consolider la croissance.
Ainsi, grandir est une action, une méticulosité. Gagner est un rêve qui mérite d'être réaffirmé chaque jour. Je parlais d'entrepreneuriat à une amie récemment et m'est venu ce refrain : shape, shape, shape ! Comme un motto au son d’Aretha Franklin.
Mon souhait est de continuer d'avoir le cœur qui bat dans un an, avec les mêmes inquiétudes, troublantes et saines à la fois, mais, au bout de ces jours, de ces 365 jours, j'espère encore la joie ! Oui, la joie qui naît du labeur !