Leadership
La sonate de l'homme bon
Publications — il y a 6 années
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L'humanisme, sinon rien ?
Droiture
La droiture n’est pas un vilain mot ; elle signifie ne pas trahir : ni soi-même, ni les autres.
Comment réussir sans vendre son âme au diable ? Il faut savoir analyser son environnement, sans naïveté ; il faut apprendre à raisonner avec malice et agilité, sans sacrifier les autres ; il faut choisir de ne pas tondre la laine sur le dos des autres ; et cela n'est pas si simple, mais c'est le sens de l'honneur. Il n’y a aucune bravoure à céder aux sirènes du courage à front bas, en se trouvant 1000 excuses pour justifier l’injustifiable, voire l’inavouable.
L’honneur est un équilibre entre ses intérêts et ceux des autres ; et, quand l’intérêt collectif supérieur est en jeu, s’effacer au nom du bien commun est une grâce qui exige une élégance rare.
La droiture doit cependant être celle d’un roseau qui plie, mais ne rompt jamais : rester droit, mais agile pour slalomer vers son succès.
Influence
Le défi est d'avoir sa place sur l'échiquier ; nécessité est donc de comprendre la dynamique de l'échiquier pour négocier son entrée et y rester. Cela devient une histoire de je(u). Observer, jouer, parier ; l'art de favoriser tantôt ses objectifs, tantôt ceux du collectif est un exercice funambulesque.
Cette équation complexe fait fuir les bonnes âmes, car trop de gens se croient obligés de gagner aux dépens de leur humanité. Or, le jeu peut rester vif, viril et humain, mais à la condition de regarder les choses froidement, sans pathos pour ne pas se laisser pousser dans les cordes.
Le défi est également de rester trouble, sinon illisible pour perturber les projections des agresseurs, ces joueurs mauvais qui mettent l’ego et l’individualisme sur un piédestal, au mépris du collectif qui est toujours secondaire.
Cette agilité mentale et tactique sert à anticiper les coups visant à menacer le groupe. Elle sert à défier les vents mauvais qui menacent les équilibres. L’influence est un bouclier à visage humain.
Action
Œuvrer au service de l’action doit être la priorité. Et, il faut dire que résister aux tentations faciles est une action ; résister aux assauts vils et égoïstes est une action ; de même que savoir partir à l’assaut, au nom du collectif est définitivement une action.
La victoire se mérite ; elle n’est en aucun cas une pensée magique : pas de victoire pour ceux qui se rongent les ongles sur le banc ; pas de victoire pour ceux qui veulent la gloire sans l'effort ; pas de victoire pour ceux qui rendent les armes avant même d’avoir combattus ; pas de victoire pour les vaincus résignés sans sueur.
Au diable, les esprits perfides, menteurs, artificieux et hypocrites ; et, pourvu que le plus grand nombre soit traversé par la sonate de l’homme bon.