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Borgen - Pouvoir - Economie - Politique - Dirigeants - Conquête du pouvoir - Barack Obama - Progrès -

Série d'été

La (re)conquête du pouvoir

Publications — il y a 3 années

❛Certains changent d’idées pour l’amour de leur parti, moi je change de parti pour l’amour de mes idées.❜ Winston Churchill

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Le retrait 

Qui va pouvoir compter jusqu’à 90 ? Le pouvoir, c’est aussi une question d’arithmétique et ce n’est pas la taille qui compte ; à partir de la minorité de blocage, c’est une question d’influence, de manœuvre, de détermination et d’habileté. 

Aussi, quand le pouvoir prend une tonalité crépusculaire, il faut savoir se mettre en retrait pour y voir plus clair et oser se poser la question suivante : « Sommes-nous du passé ? » Pour y répondre correctement, encore faut-il savoir reconnaître les succès, les échecs, les faux-départs et l’impossibilité de résoudre tous les problèmes. 

La première étape de cette prise de recul est donc l’humilité : faire le bilan, définir l’étape du pouvoir et sa puissance réelle ; sachant qu’il faut admettre qu’il n’y a rien de plus stérile qu’un pouvoir désarmé, fantomatique, dont la légitimité ne tient plus qu’à un fil. 

Ensuite, vient le moment de l’audace ; celui de redéfinir un chemin, en ayant le courage de renverser la table. Cette phase exige une ambition retrouvée quitte à prendre, dans un premier temps, une route solitaire. Les vrais hommes et femmes de pouvoir doivent savoir porter une vision à l’avant-garde, même si cela suppose d’avoir raison contre tous. Nous le savons bien, l’inédit intimide la majorité des individus, à force de conformisme, en dépit de leurs déclarations d’intention. 

Le pouvoir mérite plus que des mots désincarnés pour se concentrer sur le désir chevillé au corps de résoudre un problème. Et cela implique de comprendre les enjeux du monde, de penser les yeux ouverts, d’être en capacité de prendre des risques véritables, en s’impliquant de manière non équivoque, au nom d’un idéal. 

Et, en politique comme en économie, il y a des hommes et des femmes de bonne volonté et avec du talent capables d’avoir suffisamment l’audace d’espérer pour se jeter dans l’arène avec férocité et idéalisme pour transformer le possible en concret.

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L’arène 

La (re)conquête du pouvoir demande de la méthode et des convictions pour emporter l’adhésion. Et il faut être en capacité de répondre à deux questions fondamentales : Quels changement voulons-nous ? Puis, quels progrès aurons-nous réalisés ? 

Le pouvoir doit avoir un but pour se donner les moyens de changer l’ordre des choses. Par ailleurs, la redéfinition d’un projet demande de la discipline. Comme dirait Birgitte Nyborg, le personnage central de Borgen : ❛Nous avons, avant tout, besoin d’être cohérents dans nos actes et clairs dans nos discours.❜

Revenir au centre du jeu demande un fort leadership personnel et intellectuel pour inspirer et porter le collectif, par-delà le premier cercle. Et l’arc de l’histoire s’étend jusqu’à l’exemplarité de celles et ceux qui veulent créer une rupture pour provoquer un changement. 

Nous parlons bien d’éthique morale et comportementale ; un alignement est fondamental entre l’une et l’autre car elles sont des raisons de croire ; elles racontent une certaine histoire de pouvoir, au service des autres plutôt que de soi-même. Mais, il ne s’agit pas d’être parfait ; la quête du zéro défaut est illusoire et entretiendrait la confusion entre pouvoir et héroïsme. 

Le pouvoir demande de l’endurance et de la force ; nous pouvons même souligner son lien étroit avec la résilience qui permet de transformer une défaite en victoire par sa dimension apprenante. 

Nelson Mandela disait : ❛Je ne perds jamais ; soit je gagne, soit j’apprends❜. Mais chacun doit garder en tête sa faillibilité. Il y a donc une équation sensible à trouver entre la maîtrise des évènements et le lâcher-prise face aux aléas inévitables dans toute entreprise de pouvoir. 

Mais surtout, il s’agit de ne pas se disperser pour relever le défi d’aller chercher la nouvelle énergie à trouver.

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L’essentiel 

Le 4 novembre 2008, Barack Obama, lors de son discours prononcé après la victoire à l’élection présidentielle, disait ceci : ❛La vraie force du pouvoir vient de la force tenace de ses idéaux❜ ; et la conception du progrès, les valeurs, l’humilité et la notion de responsabilité sont des piliers de guidance déterminants. Ils permettent de se concentrer sur l’essentiel pour ne pas se laisser dominer par l’ego qui conduit inévitablement vers des chemins de traverses rythmés par des guerres de pouvoir médiocres et peu constructives. 

C’est également cette droiture morale et intellectuelle qui permet de rester focalisé sur le changement à faire naître et les progrès à réaliser pour savoir lâcher-prise et pivoter lorsque la criticité du moment oriente vers cela, malgré les risques et la perspective de tout perdre. 

Le pouvoir éprouve l’individu et les idées ; il met sans cesse sur le grill le projet pour en valider les contours et la sincérité. Il ne manque pas d’occasion de le monnayer et les plus grands savent y résister. 

Le pouvoir est donc fait pour la « race » des utopistes réalistes : ceux qui sont prêts à faire ce qu’il y a à faire pour changer le monde ; ceux qui sont prêts à (presque) tout sacrifier pour voir surgir le progrès ; ceux qui sauront créer la rupture, à force de travail ; ceux qui sauront protéger la trajectoire du pouvoir au nom de quelque chose de plus grand que leur propre ego. 

Et ici de conclure par cette phrase de Barack Obama à l’occasion de ce même discours : ❛Qu’alors que nous respirons, que nous espérons, alors que nous sommes en proie au cynisme et au doute, à ceux qui nous disent que nous ne pouvons pas, nous répondons par ce credo intemporel qui résume l’esprit d’un peuple : yes we can.❜

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Le progrès prend du temps.

Barack Obama