#AskLaCabrik

*
*
*
*

Les informations recueillies via ce formulaire par La Cabrik ont pour finalité le traitement de votre demande d’informations. Tous les champs sont obligatoires pour traiter votre demande. Dans le cas où, ils ne seraient pas remplis, votre demande ne pourra pas être traitée. Conformément à la loi Informatique et libertés, vous disposez d’un droit d’interrogation, d’accès, de rectification et d’effacement de vos données personnelles, ainsi que d’un à la limitation et d’opposition au traitement de vos données. Vous pouvez exercer ces droits en formulant une demande à l’adresse suivante contact@lacabrik.com. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre politique de protection des données personnelles accessible via l’onglet Conditions Générales d’Utilisation de notre site.

Bonheur - Culture - Management -

Care

Feel good system

Publications — il y a 6 années

Temps de lecture: 2 minutes

Qu’est-ce qu’être bien ? La question se pose car l’ère du bonheur s’impose et diffuse presque un air étouffant.

Le bien-être ne peut pas et ne doit pas être une injonction. Le bonheur est un alignement coeur, tête, corps qui ne peut puiser sa source dans la cosmétique du feel good system. 

Le bonheur est une affaire sérieuse ; c’est d’abord un dialogue harmonieux, non idyllique, de soi à soi ; un dialogue qui rend suffisamment sûr de son fait pour se confronter à la rugosité du réel. C’est un regard lucide qui ne se trompe pas, sans excès de confiance. C’est une conscience de la versatilité du bonheur car l’incertain fait partie de la vie. Nous pouvons juste aider le curseur à tourner dans la bonne direction car nous ne sommes pas seuls. Notre épanouissement dépend de nous, mais il dépend aussi des autres, du fait des autres.

1

Le bonheur est un « je » pour commencer 

Au commencement, il s’agit d’accepter de porter la charge, celle de la responsabilité de son bien-être.

Tout commence par le rêve ; tout commence par cette faculté à se projeter, à imaginer l’histoire d’une vie, même si les couleurs de la toile sont fausses. Il n’est pas question de maîtriser l’avenir d’une main ferme ; non, il est simplement question de respirer, de croire suffisamment en soi pour faire quelque chose de sa vie, pour devenir quelqu’un(e), celui ou celle qu’on espère.

Rêver est bien entendu insuffisant ; il faut éprouver le champ onirique, le confronter au réel, lui donner vie, en acceptant l’imperfection prévisible des essais, mais en ayant l’assurance d’avancer dans la bonne direction. Ce chemin d’accomplissement est une des clefs du bien-être ; c’est un état d’esprit positif et constructif qui ne se laisse ni abattre, ni détourner par les écueils de la route. 

2

Le bonheur capte les particules de son environnement 

Le bonheur est un buvard ; il se nourrit de sens, de l’adhésion à un projet qui structure le sentiment d’utilité au travail ; il a besoin que le cadre soit raccord ; il a besoin que le projet soit aligné avec des valeurs et des moyens ; il a besoin d’authenticité sans céder au diktat de la transparence.

Le bonheur a besoin de confiance ; une confiance saine pour s’épanouir, non une confiance aveugle. Il s’agit de se laisser guider par une intention bienveillante, mais avec suffisamment de lâcher-prise pour s’exprimer, prouver sa valeur, compter et participer à changer les choses. Ensuite, vient la reconnaissance ; cette sorte de récompense qui sanctionne une contribution, une création de valeur qui fait la différence. C’est dans cette dynamique que le bonheur au travail trouve son fondement. C’est à ces conditions, que le travail peut devenir un jeu. 

3

Le bonheur au travail est un je(u)

Je(u) car lorsque l’espace est suffisant, la valeur de l’homme grandit. Victor HUGO disait « tout ce qui grandit l’homme, l’apaise. » 

La sérénité n’est pas une intranquilité. Il faut conserver une grande lucidité sur le travail qui n’offre pas de soleil au beau fixe ; le travail est une aventure haute en couleurs, avec des bons et des mauvais moments, avec un mouvement dont il faut observer et contrôler le balancier. L’idée est que l'histoire penche du côté de l’apprentissage, dans la douleur parfois car conquérir de nouveaux acquis n’est pas toujours de tout repos ; l’essentiel est que la douleur ne soit pas le fait de la faillite managériale. 

Nous devons apprendre que l’inconfort fait partie du travail. Nous devons éviter les amalgames entre grandir avec une tension d’apprentissage et souffrir parce que le sens perdu du cadre est une douleur. 

Nous avons individuellement un vrai travail à faire pour identifier les causes racines de notre propre bonheur afin de construire un bonheur collectif qui fait sens. Nous devons cesser de nous divertir avec le feel good system qui érige un cadre matériel à l’égal d’un cadre plus émotionnel, plus dense, plus profond. Enfin, chacun doit se sentir libre de définir le curseur de l’élasticité de sa frontière intime. Non, personne ne doit se sentir tenu de céder à une forme de promiscuité érigée en cool car le bien-être n’est pas une injonction. Le bonheur est une affaire sérieuse, c’est votre affaire.

Partager

S'extraire des soubresauts du temps court.

Fernand Braudel