45.000 euros d'amende et trois ans de prison
Côté recruteurs, les textes sont également univoques : il n'est pas légal de recruter quelqu'un ou de ne pas l'embaucher à cause de ses convictions politiques, sous peine de trois ans d'emprisonnement et d'une amende de 45.000 euros. Ce serait de la discrimination, selon le Code civil et le Code pénal.
« La théorie est très claire, la pratique un peu plus floue », nuance toutefois Nicole Degbo , experte du travail, PDG et fondatrice de La Cabrik, un cabinet spécialiste de la gouvernance. Car derrière le fait politique, ce sont les valeurs individuelles du candidat et celles défendues par l'entreprise qui sont en jeu. On n'aborde donc pas la question frontalement, mais de façon détournée : il ne s'agit pas de savoir si untel est encarté dans un parti, plutôt s'il partage l'esprit d'ouverture, l'idéal d'inclusion et de tolérance mis en avant par son employeur, par exemple.
Enquête publiée dans Les Echos, à lire ici.