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8 mars - Liberté - Charge mentale - Égalité - Pouvoir - Leadership - Vie - Choix -

8 mars, Journée internationale des femmes

Qu’est-ce que veulent les femmes ?

Édito — il y a 1 mois

Nous ne sommes pas toutes les mêmes.

C’est une question à choix multiple. Aujourd’hui, les mondes sont si polarisés qu’il est difficile et même presque abscons de parler pour toutes les femmes car nous ne sommes pas toutes les femmes, nous sommes plurielles et en même temps singulières. Certaines aspirent à la liberté, d’autres à la légèreté et/ou à l’égalité. Combien sommes-nous à vouloir les trois ? 

Liberté 

Le mouvement des mobwife et des tradewife raconte bien quelque chose. La liberté des femmes est aussi celle de rester au foyer et de célébrer sa famille, et son mari en particulier. Le premier réflexe est d’être consternée et de considérer cette évolution de la société comme une régression, voire un reniement des efforts de nos aînées. Pourtant, il est probable que cette interprétation de la réalité des femmes ne soit pas la bonne. 

Nous n’avons pas toute de l’ambition et ce n’est pas grave. Et d’ailleurs qu’est-ce que l’ambition ? Réussir dans la vie ou réussir sa vie ? Avoir des enfants ou ne pas en avoir ? Être salariée ou créer son entreprise ? Être conformiste ou non-conformiste ? Artiste ou  conventionnelle ? Nos mères se sont battues pour que nous ayons cette liberté de dire oui ou de dire non. L’enjeu ensuite est d’assumer et de ne pas culpabiliser. 

Légèreté 

Une des problématiques universelles est le combat contre la charge mentale. Les hommes ne sont pas en reste, mais c’est une torture particulière du genre féminin. C’est le regard des autres, le syndrome de l’imposteur, les attentes parentales, l’espérance de l’autre, le conjoint, c’est la culpabilité de mère ou de ne pas être mère ; c’est aussi celle de vivre en couple, dans un célibat-couple ou d’être célibataire heureuse et épanouie plutôt que de respecter les diktats socio-culturels. 

C’est oser répondre et assumer les réponses à la question : quelle femme suis-je ? Et il est évident que nous traversons toutes plusieurs espaces, plusieurs communautés et qu’au fond nous vivons plusieurs vies. Mais les avons-nous choisi ? C’est là que se situe le point G du féminin ; c’est une histoire d’alignement. 

C’est une histoire de voix sonore ou silencieuse, mais assumée qui insiste à affirmer que nous sommes à la manœuvre de notre propre vie. 

Mais, une des clefs est de savoir cultiver un bon réseau qui répond à plusieurs dynamiques : business, solidaire, amicale, intellectuelle, entrepreneuriale, mixte ou genrée. L’objectif est de rompre avec la solitude et de trouver une résonance dans une étape de vie ; ce qui compte, c’est le partage et le non-jugement pour oser se jeter dans le vide comme disait d’antan Simone de Beauvoir. 

Enfin, la bataille finale est celle du trait d’union entre les hommes et les femmes, à la même hauteur. 

Égalité 

Cette journée n’est pas festive car elle nous rappelle à tous que le progrès n’est pas fini. Il reste encore tant à faire. Les femmes osent de plus en plus prendre leur place à la table du pouvoir, mais c’est encore timide et lent. Trop de femmes renoncent encore à négocier leur position, qu’il s’agisse du statut ou du salaire. Je ne parle même pas du harcèlement, du sexisme et des violences qui sont comme une bombe paralysante psychique qui pousse les femmes à ne pas croire en elles. 

Et soyons vigilantes car les enjeux technologiques vont bouleverser le travail. Ils vont redistribuer les cartes de tous les mondes, travail inclus. Le risque est clairement que la baisse de la volumétrie du travail n’encourage quelques voix, et de plus en plus, à revenir au foyer pour faire de la place aux hommes. Mais tenons-nous le pour dit : cela ne sera pas possible. La société a trop changé. Les métamorphoses familiales, notamment l’explosion des familles non-nucléaires, la baisse de la natalité et le goût pour l’entrepreneuriat seront des puissants boucliers de cette tentation possible, facile et conservatrice. 

Bref, nous sommes le 8 mars et il y a encore tant à faire, à bâtir, à inspirer, à négocier et à transformer pour inventer un monde plus juste. 

 

Nicole Degbo 

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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