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Women - Leadership - Executive presence - Personal branding - Power dressing - Scénario de vie - Role model -

Leadership au féminin

Les femmes et le monde

Édito — il y a 1 année

❛Si vous sous-estimez ce que vous faites, les gens sous-estiment qui vous êtes.❜ Denise Epoté

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L'executive presence

Avons-nous toutes quelque chose à dire ? 

L’executive presence réveille le syndrome de l’imposteur de beaucoup trop de femmes qui se persuadent qu’elles ne sont pas intéressantes et que, de fait, elles n’ont rien à dire. Pourquoi ? Ce terme symbolise la puissance, la capacité à influer sur les pensées, les décisions et les actions des autres ; mieux encore, l’executive presence légitime la notion de role model. Et précisément, peu de femmes revendiquent ce statut, notamment en France. 

Alors, sommes-nous dans une impasse ? 

Peut-être qu’une partie de la solution réside dans le fait de dédramatiser la puissance ? Une majorité de personnes se figurent que la puissance est un pouvoir incroyable associé mécaniquement à la notoriété vue comme un aboutissement de la reconnaissance du système alors qu’il n’en est rien. 

La puissance d’incarnation correspond à la congruence qui tire son énergie de la force intérieure, de l’alignement « corps, tête, cœur » et de la liberté de chaque individu ; tout commence par une question : "qui suis-je" ? Et se poursuit par un enjeu : "avoir l’air de ce qu’on est". 

Pour réussir à répondre favorablement à ce défi identitaire, encore faut-il être en paix avec son histoire. Cela veut dire l’accepter, à défaut de l’aimer. 

Notre histoire est la somme de nos origines, de notre expérience, de nos succès et de nos échecs. Notre histoire résume ce que nous sommes, sans toutefois nous y réduire car elle est un objet vivant qui continue de s’écrire sous l’impulsion de nos choix.  

Cocher ces cases relève d’un dialogue sans concession avec nous-même pour débusquer nos incohérences, nos excuses-prétextes, rationaliser nos peurs et faire face à nos désirs, à nos rêves et notre ambition pour affronter notre destin, sans le laisser nous échapper parce que la vie serait confinée dans un épais brouillard. Et au bout du compte, si ce travail est bien fait, nous pouvons ressentir une harmonie avec nous-même, un équilibre suffisant pour savoir compter sur les gens, sans toutefois dépendre de personne. Et cette force, nous pouvons la transmettre à travers un message, le nôtre. 

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Faire entendre sa voix

Faire entendre sa voix est d’abord une question de leadership. L’exercice s’articule autour de l’image que nous avons de nous-même. Il y a l’estime de soi qui se déploie autour de trois branches : la vision de soi, l’amour de soi et la confiance en soi ; mais, il y a aussi quelque chose d’aveugle à la plupart des gens qui s’appelle le scénario de vie. 

Très tôt dans l’enfance, chaque personne choisit un camp à partir du sens donné à la vie par ses parents et confirmé par les évènements extérieurs dont les contes, les mythes et les récits. Chacun se reconnaît dans le triangle dramatique, c’est-à-dire dans un rôle psychologique, soit le persécuteur, le sauveur ou la victime ; puis, chacun se projette dans un scénario de vie : gagnant, non-gagnant, perdant. 

Ces choix souvent inconscients vont définir un équilibre plus ou moins précaire entre les permissions et les injonctions. Et ce sont ces interactions entre les permissions et les injonctions qui vont définir le curseur de notre liberté d’exister, d’éprouver, d’avoir confiance et de grandir ; grandir étant le graal ultime qui traduit notre rapport au monde et, plus encore, notre permission de prendre place dans le monde. 

Il n’y a pas de règle ; chacun est libre de définir la taille de sa montagne, sachant que la hauteur de l’escalade n’est pas nécessairement définitive. Nos ambitions peuvent bouger ; rien n’est figé. Et les messages à transmettre sont, en règle générale, en cohérence avec le monde dans lequel nous vivons.

C’est pourquoi "ai-je assez d’oxygène pour grimper" est une question qu’il est sage de nous poser à des intervalles réguliers. La réponse peut changer. Et quand le brouillard s’épaissit, nous pouvons convoquer des role models pour avoir de l’oxygène. Nos modèles murmurent quelque chose de nous. Les miens ne sont pas superficiels ; ils sont intelligents, brillants même ; ils sont entrepreneurs a minima de leur vie ; ils sourient à la vie, en dépit de leurs drames personnels ; ils sont exigeants et apprennent en permanence ; ils sont curieux et créatifs. Ils s’illustrent également par une éthique de l’action. Et clairement, ils sont travailleurs. 

Il n’est pas rare que nos role models soient plus grands que nous ; ils peuvent nous dépasser et ce n’est pas grave car ils nous invitent régulièrement à réfléchir sur le pouvoir que nous voulons  et celui que nous sommes en capacité d’assumer. 

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Power dressing 

Enfin, nous pourrions dire que la tenue vestimentaire est la cerise sur le gâteau car l’habit ne fait pas le moine, mais ce serait aussi faux qu’hypocrite. En effet, une étude parue dans Harvard Business Review France révèle qu’il suffit de 30 secondes pour se faire une impression qui peut durer entre 15 minutes et 6 mois. C’est dire qu’en fonction des circonstances, nous n’avons pas le droit à l’erreur. 

L’enjeu est donc de trouver notre style, celui qui nous permet de ne pas nous sentir déguisés, tout en respectant les codes socio-professionnels de notre métier. Le défi est de ne pas nous laisser réduire à un critère lié à notre apparence physique, notre genre, nos origines ou pire encore, les trois à la fois. 

Mais force est de constater que les femmes ont un problème avec leur image qui se traduit dans leur tenue vestimentaire. Trop de femmes se réduisent à travers un choix de vêtement qui ne les valorise pas. 

Nous avons du mal à aller vers une juste flamboyance car nous souffrons de dysmorphie ; nous nous voyons souvent moins bien que ce que nous sommes et nous choisissons des vêtements qui nous dissimulent au lieu de nous faire justice, a contrario des américaines qui ont la culture de l’entertainment, jusque dans leurs vêtements. Il ne s’agit pas de les copier, mais nous avons un chemin d’équilibre à trouver pour que notre présence soit le reflet de notre puissance, jusque dans nos choix vestimentaires.

En France, le recours à des stylistes est peu développé, sinon à la télévision ou dans les magazines ; ce n’est pas notre culture et c’est bien dommage car il suffit de manquer de goût pour perdre des points ou une occasion de se faire remarquer. 

Il y a également beaucoup de femmes qui ont une culture modérée de la dépense, en dépit de leurs moyens financiers et c’est un tort car il suffit d’avoir l’expérience de porter une tenue d’un designer comme Phoebe Philo ou Gabriela Hearst pour savoir que toutes les tenues ne se valent pas et que le sentiment de marcher sur l’eau grâce à un vêtement n’a pas de prix. 

Pour conclure, je veux retenir cette phrase de Toni Morrison "Si on laisse le vent nous emporter, alors on peut voler." Et bien, c’est une décision, basée sur une très grande discipline.

 

Nicole Degbo

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie ; il ne faut pas être au-dessus des hommes, il faut être avec eux.

Montesquieu