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Travail

Le travail est une fête

Édito — il y a 1 année

Travail cherche inspiration désespérément…

1

Le récit du travail 

Depuis plusieurs mois, et avec une plus grande intensité depuis la crise sanitaire, la grammaire du travail est déprimante ; des journalistes, aux philosophes, en passant par les psychologues du travail, les syndicats et les sociologues, jusqu’aux politiques, le récit du travail est une triste mélodie. 

La surface médiatique est occupée par des maux tels que burn-out, souffrance au travail, pénibilité, absentéisme, harcèlement, discrimination et bien d’autres pratiques dysfonctionnelles qui crispent les esprits, au point que l’idée de retarder l’âge de la retraite donne envie à des milliers de gens de bloquer la France.  

Alors, nous pourrions nous demander qui peut venir au secours du travail pour en réhabiliter la dimension positive ? 

Il ne s’agit pas de dresser un portait idéal du travail, mais pourquoi ne devrions-nous parler que des problèmes ? Nous pourrions faire un effort pour raconter une autre histoire ou, à tout le moins, juste l’autre face de la même pièce. 

2

L’émancipation par le travail 

Le travail est aussi une aventure humaine fantastique ; c’est le voyage d’une vie. C’est une opportunité incroyable de développer des compétences à travers différentes expériences ; ce sont de multiples occasions d’éprouver son potentiel, voire son talent ; c’est la chance de rencontrer des personnes d’horizon culturel, social ou sectoriel différent. 

Le choix d’entreprendre s’offre également à nous avec, désormais, un champ d’aides comme il en existe peu dans le monde ; la complexité n’est pas de démarrer une entreprise en France, mais de trouver suffisamment d’argent pour avancer et rivaliser avec des leaders étrangers. 

La valeur émancipatrice du travail n’est pas une fable ; c’est une décision et une éducation. Alors, il y a, à l’évidence, des inégalités patentes sur la compréhension des codes du marché du travail. Notre responsabilité collective est donc de les clarifier afin que le plus grand nombre puisse se sentir en capacité de faire des choix professionnels car il n’y a rien de plus mortifère que le sentiment de n’avoir aucune alternative. 

Alors, comment changer de récit autour du travail ? 

Peut-être que les journalistes peuvent décider de donner la parole aux travailleurs heureux, et il y en a ; il y a des gens qui s’amusent et que nous n’entendons jamais alors qu’ils pourraient avoir une valeur d’exemplarité. 

3

Perdre petit vs gagner gros 

Bien entendu, les salariés ou les entrepreneurs socialement privilégiés sont privilégiés, mais ils ne sont pas épargnés par le chômage, les licenciements, les jeux de pouvoir, l’ennui, les burn-out et cætera ; en revanche, ils ont les moyens de rebondir plus vite grâce à leurs réseaux et l’appui des cabinets de chasse de tête. Les autres, les moins disant socialement, composent avec leurs moyens. Mais, nous pouvons tous être curieux et prendre certains risques. Certains diront que les riches n’ont rien à perdre. Alors, c’est faux : la réputation, l’égo, la honte et la peur s’invitent très souvent dans leur esprit. Les moins aisés protègent ce qu’ils ont alors qu’ils ont précisément peu à perdre. Notre défi collectif est donc de donner envie aux uns et aux autres de gagner gros, plutôt que de perdre petit, en osant emprunter de nouveaux territoires. Nous n’allons pas nier qu’il y a des enjeux d’information, de méthode et d’argent, mais cela a aussi avoir avec l’ambition, le rêve et l’assignation sociale. 

Nous manquons d’exemples de gens qui réussissent non parce qu’ils sont des héritiers ou diplômés de grandes écoles, mais juste parce qu’ils sont doués et passionnés par ce qu’ils font. 

Alors, j’ai un message et une prière aux dirigeants, aux directeurs des ressources humaines, aux entrepreneurs, aux salariés épanouis, aux médias et aux politiques : Nous avons besoin de réenchanter le travail. Nous ne nous en sortirons pas sans travailler, et de plus en plus longtemps. Nous ne réussirons pas sans aimer prendre des risques pour oser inventer demain. Nous ne sortirons pas indemnes d’un désenchantement général quand le monde de demain nous promet, de gré ou de force, une dystopie sociale digne d’une science fiction. Nous devons nous relever les manches et travailler dur avec plus de sens, d’inclusion et d’innovation.

Chacun est libre de ne pas répéter, chaque année, année après année, la même expérience. Carole McHugh le dit en ces termes : "ceux qui vous disent qu’ils ont quinze ans d’expérience quand ils n’ont fait que quinze fois la même année. Ils se répètent année après année après année." Elle poursuit en disant une chose très vraie que nous oublions de rappeler souvent : "J’aimerais que vous pensiez qu’à chaque année qui passe, votre mission est de vous améliorer à être ce que vous êtes déjà. Il ne s’agit pas de se travestir. Vous êtes déjà différent. Vous devez démasquer votre différence et ensuite l’alimenter." Et clairement, le travail a ce pouvoir. 

 

Nicole Degbo

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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