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Transformation - Changement - Audace - Mindset - Travail

Transformation

Game changer

Édito — il y a 5 années

Knock down the world.

L’heure est au changement ; il est sur toutes les lèvres et concerne le monde public et le monde privé. Nous sommes à un tournant et beaucoup d’entre nous souhaitent un tremblement de terre. Un grand nombre d’individus rêvent de renverser le système, mais un petit nombre d’entre nous pensent qu’ils pourront faire la différence. 

Le documentaire "Knock down the house" montre comment des citoyens se sont levés pour changer le système politique américain ; ils n’ont rien bloqué, ni cassé ; ils ont utilisé leur engagement, leurs convictions, leur audace et leur leadership pour braver l’ordre établi. Ils étaient pluriels, des hommes et des femmes, des hispaniques, des noirs américains et d’autres. Ils étaient le peuple ordinaire soucieux d’avoir un monde plus juste, moins inégalitaire et mieux protecteur des plus vulnérables. 

De cette révolution, chacun retient un nom pour l’essentiel : Alexandria Ocasio-Cortez ! Peu importe ses idées, elle ose avec sincérité et œuvre pour le bien commun. Son histoire est exemplaire et devrait donner des ailes à tout le monde. Elle est une game changer et nous le pouvons tous. 

Nous avons tous des rêves pour nous-même ou les autres. Nous avons tous envie consciemment ou inconsciemment de changer des choses, mais ce qui fait la différence, c’est de passer d’une révolution virtuelle à une révolution réelle. 

Au commencement, il faut nourrir un rêve qui ose renverser la table et ensuite il faut endurer pour transformer.   

1

Un rêve 

L’histoire de vie façonne chacun d’entre nous. Elle est le socle de nos permissions, de nos injonctions et de nos contre-injonctions. Elle façonne notre esprit frondeur, celui qui ose s’exprimer contre et résiste seul avec une pointe d’insolence face à sa solitude et à l’incrédulité de ceux qui veulent que tout reste tel que c’est. 

Nous avons tous une vie idéale imaginaire ; nous nous murmurons tous la liste de nos envies qui feraient émerger notre bonheur. Certains passent leur vie à imaginer et d’autres veulent transformer le réel. 

Le sujet est de mettre le doigt sur ce qui nous révolte le plus ; il faut trouver ce que c’est et se mettre en action. Le défi est rarement simple, car renverser le système demande de la passion, du désir, une réelle capacité de projection mentale pour se donner du courage et une énergie de dingue pour faire les choses. 

La volonté fait la différence car le découragement est une ombre spectrale qui menace la résistance à chaque instant. La volonté se nourrit du rêve, des encouragements, de la satisfaction des petits pas ; la volonté se nourrit d’un objectif magistral qui s’articule autour d’une multitude d’étapes. 

Il faut penser, planifier, occuper le terrain, élaborer des stratégies, surprendre, anticiper et la liste des devoirs est longue. Il faut par principe être animé d’une vraie force de conviction pour porter sa cause, plaider sa vision et emporter, chaque jour, sa propre conviction et celle des autres car réussir ne peut pas être un exercice solitaire.  

La rupture disruptive est une longue trajectoire. 

2

Changer le système 

La question qui taraude sans relâche est inlassablement la même : suis-je à la hauteur ? 

Elle raconte le syndrome d’imposteur ressenti par les gladiateurs authentiques ; ceux qui se lèvent de manière désintéressée pour créer un impact pour le bien commun. C’est le sentiment étrange de ne pas être à sa place, d’être en dehors de sa zone de confort, d’être hors-système. C’est le regard de certains qui sont un résumé de condescendance visant à semer le doute. Ce sont les remarques d’autres dont le seul objectif est de dénigrer pour altérer la confiance en soi et des autres. Mais, c’est aussi la peur dans leur regard car ils peuvent sentir et reconnaître la fureur de l’audace qui habite le désir de provoquer un changement. 

Michelle Obama le résume très bien dans son livre Becoming : "viser haut" et "viser plus". L’audace est bien d’être là où personne ne vous attend en raison de votre histoire, de votre genre, de vos origines ou d’autres critères de singularité vécus comme invalidants aux yeux de certains. 

L’audace est donc d’oser aller contre les habitudes, les mœurs, les convenances ; c’est voter pour quelque chose de bien ; c’est croire en soi et surtout croire dans le génie collectif. C’est se dresser contre ce qui ne fonctionne pas et oser affirmer avec aplomb, mais assurance que quelque chose de mieux nous attend car nous le valons bien. L’audace est le feu du tremblement de terre suffisant et nécessaire pour remettre en cause des habitudes. 

Mettre un terme à ce qui ne fonctionne pas ; barrer la route à ceux qui ont le pouvoir, mais ne l’exerce pas ou plus ; convaincre les courageux en veille ou en sommeil que l’heure de se réveiller est arrivée. Martin Luther King parlait de "l’extrême urgence de l’heure présente". Il y a des causes qui invitent à l’engagement : l’éducation, la santé, l’écologie, la liberté, l’égalité et j’ose dire la fraternité. S’agissant des entreprises, les gens se mobilisent pour des projets et souvent des valeurs ; il y a non seulement une quête de sens, mais également un désir d’extraire la seule intelligence du travail. Comment créer de la valeur sans diffracter l’engagement ? Comment impliquer les salariés sans ruiner leur bien-être ? 

Chacun sa cause, mais dans les deux cas, il va y voir un front de résistance car le changement est favorable à beaucoup de gens, mais prive quelques-uns de leur pouvoir et de leurs privilèges ; donc, tous les stratagèmes sont bons pour empêcher le progrès.   

3

Un match agile 

Renverser le système est définitivement un sport d’endurance. Le game changer est sur le ring et combat en recevant des coups. Il doit encaisser et continuer par-delà la fatigue, le doute et le découragement. La beauté de la bataille est que souvent, ceux qui pensent dominer sous-estiment le potentiel de victoire des engagés au service du changement. Ils ignorent, minorent puis ironisent ; ensuite, quand ils finissent par prendre la menace au sérieux, ils méprisent, agressent verbalement et attaquent la personne, son action en visant l’identité plutôt que les faits. C’est la célébration du jugement de valeur pour atteindre l’adversaire et le faire vaciller. 

Lutter pour le changement est une endurance et très souvent une exemplarité. C’est une parole performative répétée et illustrée encore et encore. C’est un difficile exercice de pédagogie pour démontrer le réel et en souligner toutes les insuffisances. C’est montrer la voie d’un mieux possible, mais à la condition que chacun soutienne le risque du renouveau. C’est une invitation au pivot collectif pour laisser émerger une chance nouvelle d’améliorer les choses. C’est donc une épreuve d’écoute, de dialogue, de négociation, de compromis. C’est un concours d’éloquence et de probité pour que le changement deviennent progressivement une évidence. 

Le changement prend du temps ; c’est un travail de longue haleine qui demande des actions répétées. C’est un engagement à agir, à faire le changement, en dépit des freins. C’est dépasser le rêve pour transformer le réel en quelque chose de mieux. C’est élaborer des stratégies pour contourner les difficultés et marquer des points pour se rapprocher lentement, mais surement de l’objectif. 

Le game changer n’oublie pas l’ambition de départ. Il doit s’incliner derrière sa cause et lui laisser la vedette. Son action et son endurance se nourrissent de la colère, mais surtout de l’espoir qu’un changement est possible. 

Le game changer croit plus que tout le monde que quelque chose doit changer. Et, il se donne pour mission de réveiller le courage qui se trouve en chacun d’entre nous, car il peut changer le monde. 

 

La Cabrik accompagne les transformations en privilégiant la centralité de l’humain, jusqu’au pivot cognitif des individus. 

 

 

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S'extraire des soubresauts du temps court.

Fernand Braudel