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Société

Gagnants vs Perdants

Édito — il y a 1 mois

❛Il est impossible de souffrir sans vouloir le faire payer à quelqu'un. Toute plainte recèle déjà une vengeance.❜ Friedrich Nietzsche

Il était une fois, la vie. Finalement, ce qui sépare les gens de manière universelle est le sentiment que certains ont d’être des gagnants vs d’autres des perdants. C’est un sentiment qui se construit, jour après jour, d’échec en échec, de défaite en défaite. Cette représentation de l’existence charrie inexorablement des sentiments contraires qui président au destin de chacun. 

Les passions tristes 

Les histoires tragiques nous parlent de nos émotions ; elles racontent la colère, le mépris, la peur ; et souvent, le point de départ est la jalousie. 

Beaucoup de gens ne contrôlent pas leurs émotions car ils n’en ont pas véritablement conscience ; c’est un processus rapide déclenché par un évènement et qui se traduit de plusieurs manières : expression, motivation, réaction corporelle, sentiment, cognition. 

Par exemple, nous avons tous vécu des situations qui provoquent le grossissement des yeux, la sècheresse buccale, le haussement et le rapprochement des sourcils. Nous sommes parfois dépassés par notre ressenti, mais tout le monde ne subit pas une déflagration émotionnelle qui entraîne un comportement violent, irréversible, irrattrapable. 

Les inégalités produisent assez facilement de la jalousie car c’est un processus émotionnel et intellectuel qui dérive souvent de la comparaison sur le plan social ; “j’envie ce que tu as et je ressens de la frustration d’en être privé”. 

La honte aussi vit avec les autres car c’est une intériorisation du jugement des autres. C’est la projection d’un jugement basé sur une perception du statut social ou de certains attributs sociaux qui influent sur l’image subjective de la valeur sociale perçue ou imaginée. 

La colère n’est donc souvent pas très loin ; c’est un sentiment de tension accumulée qui précède la crise, puis l'explosion d’énergie incontrôlée, mais spécifique, de cet état d’esprit. La colère se manifeste toujours lorsque les objectifs - réalistes ou pas - ne sont pas atteints ou que l’amour-propre est blessé.

Ce sont des sentiments négatifs dans lesquels certains s’enferment, en tombant dans le piège de la rumination de ce qui est manquant. C’est pourquoi l’état d’esprit est un élément fondamental  ;  il joue un rôle régulateur et surtout ancre l’autre dans un optimisme déterminé qui change souvent la trajectoire de vie.  

Une question d’état d’esprit 

En fin de compte, dans l’existence, les gens veulent gagner d’une manière ou d’une autre ; certains sont au clair avec cela tandis que d’autres se racontent des histoires et déguisent leur désir de victoire en autre chose et s’inventent parfois des excuses pour échouer, sans avoir à en assumer la responsabilité. 

Ce point de départ est très important car il va agir comme un laisser-passer ou un bouclier lorsque le caractère agréable ou désagréable d’une émotion prendra le chemin d’une tachycardie qui traduit une émotion intense et qui a besoin d’être purgée.

Au milieu de tout cela, il y a deux choses qui représentent une quête pour tous : la sécurité et la confiance ; la sécurité émotionnelle et matérielle ; et la confiance en soi et dans l’avenir. Il suffit d’en être dépourvu pour se sentir vulnérable à la survenance de la moindre contrariété, comme si tout était remis en cause ou, au contraire, tout se confirmait. 

Il est donc impératif de savoir faire face à ses affres émotionnelles, en commençant par savoir accueillir ses émotions, soit les nommer et les accepter pour commencer à les déconstruire à travers une régulation méthodique et une prise de recul salvatrice.

Mais, le vrai travail est dans le rapport à la vie. Apprendre à croire en soi pour savoir échouer avec élégance et sans acrimonie ; le sel de l’existence est précisément dans la capacité intacte à apprendre avec exigence et discipline pour savoir se dépasser et réaliser ses rêves et ses ambitions. 

C’est une arme mentale pour laquelle il n’y a pas d’égalité, mais que tout le monde peut conquérir en travaillant. Pour une fois, ce n’est pas une question d’argent, mais de volonté, de curiosité, de résilience intellectuelle et émotionnelle. C’est un choix accessible à ceux qui se posent les bonnes questions et tentent d’y répondre à chaque fois avec la plus grande honnêteté.

Alors, commençons par le début : que croyez-vous devoir mériter ? C’est le point de départ d’une grande conversation intérieure car il nous faut créer un pont entre les passions tristes et les passions joyeuses pour retrouver individuellement, puis collectivement, la force d’exister à travers la puissance d’agir et sans en vouloir à quelques-uns ou au monde entier. Puis, viendra un autre question : voulez-vous être un gagnant honorable ou un gagnant méprisable ? 

 

Nicole Degbo 

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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