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Dallas - Innovation - Transformation - Changement - Temps - Prise de décision - Gouvernance - Jeff Bezos - Delphine Horvilleur - Nicole Degbo

Changement

Demain, c'est Dallas

Édito — il y a 4 années

Dans beaucoup d’entreprises, la guerre des étoiles n’aura pas lieu.

Nous sommes un pays de passion pour les débats, mais de tempérance pour les décisions. Cependant, dans un grand nombre d’entreprises, le débat est tiède et la parole corsetée ; donc la décision traîne, prend son temps et boite.

Je ne parle pas des entrepreneurs qui prennent des risques et ne savent que trop bien que l’argent et le temps sont clefs pour mener à bien une guerre.

Je parle des entreprises où la culture du risque est réduite à néant car le confort - de plus en plus en trompe-l’œil - du salariat offre une sécurité financière qui vient troubler le rythme de l’action.

Le monde est en guerre : certains pays s’engagent dans une nouvelle guerre des étoiles au sens premier du terme, mais le monde entier est embarqué dans une guerre technologique. Les 4 coins du monde essaient de trouver la meilleure équation - réservée à une poignée de pays - ou au moins une équation suffisante pour avoir une voix audible dans ce nouveau monde.

Le nouveau leadership est et sera technologique. La transformation du monde est en marche, certains progrès seront inévitables ; aussi, l’innovation devient un impératif. Mais avant cela, il y a la transformation car l’innovation sans transformation n’existe pas, mais l’inverse n’est pas vrai. Toutefois, cet intermédiaire n’est possible que si chacun autour de la table a conscience de la valeur du temps et des décisions.

Chaque décisionnaire devrait apprendre à penser en mode start-up, non pas nécessairement sur le terrain de l’agilité, mais sur celui des moyens. Beaucoup de dirigeants réfléchissent sans considérer que le temps est la ressource non renouvelable la plus précieuse. Beaucoup d’entreprises fonctionnent avec un réflexe d’opulence. Le sentiment de sécurité crée une apathie malsaine. C’est la raison pour laquelle les start-up comme Amazon ou Apple tente de faire cohabiter le modèle d’une entreprise planétaire avec l’esprit start-up. L’objectif premier est d’éviter la bureaucratie car elle est synonyme de stagnation, d’inefficacité et provoque un terrible et douloureux déclin qui précède la mort, une mort inévitable, pour reprendre les termes de Jeff Bezos. Et, à l’ère actuelle, la mort est une promesse pour tous ceux qui ne respectent pas le temps.

Ainsi, perdre son temps à ne pas décider est désormais une faute. Notre petit jeu favori de temporisation est une mise en danger du plus grand nombre. Les dirigeants n’en ont pas toujours conscience, mais ce sont les premiers menacés car le temps et la décision sont imbriqués.

Ce qui ne se fait pas, ne se fait pas et peut-être qu’au moment de la décision, celle-ci aura perdu tout son sens et/ou son impact.

La technologie raccourcit l’espace temps. Tout va plus vite, c’est une accélération à l’échelle comme on dit. La diffraction de l’ordre établi est une déflagration à laquelle peu de gens sont préparés.

Il serait sain de redéfinir les fondamentaux d’une bonne décision car la rapidité est un levier important, mais insuffisant. Décider de manière éclairée est un véritable accélérateur. S’immerger dans le monde, pour mieux le comprendre et faire face à ses peurs, à la peur de sa peur est une saine discipline. De même, impulser la culture de la disputation est une sage décision. Je ne saurais que trop vous conseiller à tous de méditer sur les conseils de Delphine Horvilleur qui invite chacun à se souvenir que le consensus est une chute et que le désaccord peut être l’occasion d’une élévation.

Nous aimons à fuir ce dont nous avons en réalité besoin : la confrontation au réel, le dialogue abrasif, la mise en tension, le respect du temps et des gens, la responsabilité de faire ce qu’il y a à faire et le devoir d’inventer demain.

Et tout cela est compatible avec la croissance, mais aussi avec la bienveillance. En effet, diriger mieux, diriger juste, c’est une marque de considération pour le collectif. C’est un marqueur de la décence commune, c’est protéger ceux qu’on affirme précisément vouloir protéger en se réfugiant dans des temps interminables. Le temps n’attend pas, mais les gens attendent, parfois jusqu’au dessèchement. Et les entreprises prises dans cette indolence coupable meurent sans bruit, mais à grand fracas social.

Nous sommes responsables de notre vie, mais ceux qui ont le pouvoir de prendre des décisions ont un impact indéniable sur la vie des autres. Il est donc grand temps que chacun décide en responsabilité pour agir à propos, au bon rythme, en synchronisation avec ce qui se passe ici et ailleurs.

Et malheur à ceux qui croient qu’ils sauront passer entre les gouttes, sans s’adapter à cette nouvelle vitesse du son, car le monde qui vient est un univers impitoyable ; ce monde-là est celui des cow- boys ; c’est un monde qui glorifie la loi du plus fort. C’est un monde dirigé par la patrie du dollar et du yen, une patrie qui ne connaît pas la pitié, une patrie où le malheur est promis à celui qui n’a pas compris ; demain, le pétrole sera la data.

Ce nouveau monde, c’est Dallas et la promesse d’un univers impitoyable ; donc, il est plus que temps que chacun, du plus grand au plus petit, du plus fort au plus faible, réveille son génie.

À bon entendeur...

Nicole Degbo

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Le progrès prend du temps.

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