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The Good Life - Relations - Bonheur - Argent - Confiance - Emotions - Entreprises - DRH - CEO -

De la richesse des relations

Édito — il y a 4 mois

Le bonheur est une curiosité. Cette réflexion est le fruit de la lecture de « The Good Life » de Robert Waldinger et Marc Schulz dont certains sous-estiment peut-être les enseignements tant il parle de choses simples, mais dont la valeur n’a pas de prix.

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L’argent ne fait pas le bonheur 

Cette séquence des jeux olympiques n’a pas fait disparaître les problèmes des gens, mais elle a montré qu’il est possible de se sentir heureux alors que les conditions matérielles n’ont pas changé. 

À quoi cela est-ce dû ? Les relations. Le sentiment de vivre en communauté, sans proximité particulière avec quelqu’un, et en même temps, l’impression de ne plus être tout à fait seul ; je dirais même plus, la joie de partager quelque chose avec d’autres. 

Les relations sont une chose dont nous savons qu’elle est importante. Nous en avons ou pas, mais au bout du compte, peu de gens évaluent l’impact réel de la qualité des relations dans leur vie. 

Les gens ont tendance à survinvestir la dimension matérielle alors que tant d’histoires de vie nous racontent que si l’argent a un impact sur le bien-être émotionnel, il ne garantit pas le bonheur. 

La seule chose universelle qui peut rendre les gens heureux concerne la qualité des relations, cet actif littéralement sous-estimé car nous croyons tous en maîtriser la grammaire. 

Et c’est un tort car la qualité de nos relations a un impact réel sur notre santé mentale et notre longévité. Dans le cadre du travail, l’influence est notable sur la gestion du stress. En effet, le réseau de soutien influe sur la manière dont chacun va vivre les choses et gérer les obstacles dans la vie. 

C’est important d’avoir conscience de tout cela car non seulement la plupart des gens ignorent ce dont ils ont besoin, mais en plus la digitalisation de nos vie produit inexorablement une forme d’isolement à mesure que le niveau de connexion augmente. Nous vivons cela avec l’idée de surfer sur la vague d’une tendance, alors que ces enjeux sont clairement impensés par le plus grand nombre. 

La vie par procuration n’existe pas. Commenter la vie des autres donne un pouvoir virtuel qui ne change pas la vie réelle. Et vouloir s’approprier nos idoles n’est une bonne idée ni pour eux, ni pour nous. Cette vie virtuelle déforme dangereusement la réalité de certains. 

De plus, les gens ruminent leurs insatisfactions, en pensant qu’ils sont contraints par une forme de déterminisme socio-culturel et socio-économique alors que nous sommes responsables à 40% de notre bonheur grâce à nos choix et nos actions. 

La période des 20/40 ans est celle de la construction du devenir professionnel et nous négligeons que c’est aussi le moment de tisser notre filet de sécurité et cela passe par les relations familiales, sentimentales, amicales et professionnelles. Et c’est tant et si vrai que la solitude touche de plus en plus de gens et que, dans une forme de parallélisme, la santé mentale est désormais une zone de vulnérabilité établie et c’est mondial. Nous sommes collectivement plus fragiles. Alors que devons-nous changer ? À quel point nous trompons-nous dans nos relations par facilité et à nos dépens ? 

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Le goût des autres

Il est une saine discipline que chacun ait le courage de radiographier cet aspect de sa vie : qui fait partie de ma vie et quelle est la nature de notre relation ? Est-elle stimulante ou épuisante ? Ai-je la curiosité d’aller au-delà de mon cercle ? À quel point suis-je enfermé(e) dans ma bulle sociale ? 

Ce sont des questions apparemment simples, mais essentielles car elles murmurent quelque chose de notre générosité, de notre attention aux autres, de notre esprit vagabond et de notre empathie. Elle parle également en creux de notre rapport au temps, à savoir de quelle manière et avec qui nous choisissons de le laisser filer : « combien le compteur tourne ? » Il y a certaines personnes dont la compagnie vaut plus que d’autres et ce n’est encore là pas une question d’argent, mais de confiance, d’intimité, de soutien, d’écoute et de non-jugement. En effet, quelle est la valeur d’une relation qui ne remarque pas les choses essentielles ? 

Aller vers l’autre et choisir l’altérité est une félicité pour certains ou un risque pour d’autres. Les uns appréhendent la différence, d’autres aiment à la cultiver. Les uns ont peur de se montrer vulnérables tandis que d’autres savent que c’est une force. 

Il n’y a pas de modèle type, chacun peut faire comme il veut dès lors que le style relationnel privilégié correspond à un besoin profond et réfléchi. Certains peuvent croire que la tranquillité est dans les liens faibles, mais la profondeur est dans les liens forts. Ce n’est pas une question de quantité, mais de qualité. 

Et ce sujet fait une incartade au travail par le prisme du management, notamment du télétravail et des habitudes relationnelles qui donnent de plus en plus la faveur aux mails aux dépens du contact humain. La direction des ressources humaines doit réfléchir à la qualité des relations dans l’entreprise car ce petit sujet en apparence sans importance peut diffracter la productivité de l’entreprise car il charrie a minima des enjeux tels que la confiance, le sentiment d’appartenance, la santé mentale et inexorablement la responsabilité.

Les relations sont un puissant remède contre la tristesse, la division, la peur et la solitude. Elles sont un levier pour oser, prendre des risques et explorer de nouveaux chemins. 

 

Nicole Degbo 

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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