Gouvernance
Bon courage !
— il y a 1 mois
La politique est dépassée. Elle n’aide plus, elle aggrave le mal quand elle ne le crée pas. Elle est, à l'évidence, en panne d’idées.
Chaque jour, j’échange avec des gens volontaires, des entrepreneurs, des personnes en transition, des entreprises motivées par leur désir de transformation. Chaque jour le désir de changement, de faire mieux, nous occupe, nous préoccupe et nous conduit à imaginer des idées et bâtir des projets.
Chaque jour, nous luttons par-delà les vents contraires. Il y a quelques semaines, un vent contraire s’est installé pour quatre ans à la Maison-Blanche. Les entreprises commencent à peine à imaginer la manière dont cela va bouger les lignes et fracasser leur jeu a minima commercial.
La déflagration fume encore et nos députés choisissent d’ajouter de l’instabilité à la complexité du monde, soi-disant pour notre bien.
Notre bien est de pouvoir planifier et financer les transformations nécessaires pour faire face au monde qui vient.
Notre bien est de réduire l’incertitude à son niveau minimal.
Notre bien est de piloter nos entreprises avec intelligence et détermination, sans être toujours plus suspendus au marc de café de la tambouille politicienne de ceux qui jouent à nous diriger.
Notre bien est de casser nos habitudes, en prenant des risques maîtrisés sans être, en même temps, jetés dans le vide par des politiques irresponsables et inconséquents qui ne comprennent rien au monde qui se fragmente et se recompose sous nos yeux, mais avec d’autres règles du jeu.
Beaucoup de gens sont désespérés et espèrent que le changement viendra de ceux qui en ont la force, le courage, l’argent et les idées. Nous savons désormais que la politique est dépassée. Elle n’aide plus, elle aggrave le mal quand elle ne le crée pas. Elle est en panne d’idées et n’a plus que la force de hurler et d’invectiver pour témoigner de son désaccord et de son impuissance. Elle n’a même pas l’humilité de se taire pour écouter et encore moins celle de dire "je ne sais pas". Les adultes ont déserté la pièce.
La situation est telle que trop d’espoir pèse sur le dos des entreprises et par capillarité des dirigeants. Un dirigeant ne peut pas gérer simultanément ses dilemmes propres et ceux du pays. Pourtant, la nouvelle génération de dirigeants devra essayer pour apaiser les peuples, notamment les âmes tièdes et fragiles dont certaines sont trop fracturées pour se ressaisir.
Nous allons devoir diriger avec recul et en ayant la force d’écarter la tentation du repli car nous n’en avons plus le luxe. Le temps est au courage et la gouvernance est l’instrument protéiforme capable de structurer, dans une forme de sérénité, un plan.
Attendre et voir n’est pas une stratégie, alors à tous : BON COURAGE !
Nicole Degbo
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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.