"Vous n’imaginez pas tout ce que je peux faire pour vous."

Ce slogan de "Citroën" raconte l’état d’esprit dans lequel vous devriez être si vous avez mis en œuvre tous les conseils du guide pratique "Recrutez-vous !". 

À ce stade, vous connaissez normalement votre talent et vous êtes peut-être même capable de dire que vous avez du génie et surtout lequel. 

Vous êtes à l’aise avec votre histoire et nourrissez une certaine confiance ou plutôt une confiance certaine dans votre potentiel. 

Vous êtes donc en entretien de recrutement et regardez en face votre objectif : obtenir le poste que vous voulez. Vous savez pour quelles raisons vous nourrissez ce souhait ; vous savez que la compétition existe, mais vous savez que vous avez des choses à raconter. Vous connaissez vos atouts et vos défauts et vous êtes capable de les combiner avec agilité pour anticiper les objections de votre interlocuteur ou, en tous les cas, y faire face si nécessaire. 

Vous êtes en pleine maîtrise de votre récit et avez tous les arguments pour être votre propre avocat. Vous avez donc suffisamment de temps de cerveau disponible pour observer votre interlocuteur l’esprit ouvert et identifier à quel moment il ouvre ou ferme la conversation ; vous êtes rivé sur son visage et tous vos sens sont en alerte ; vous pouvez normalement deviner quand l’enthousiasme ou le doute s’invite autour de la table. 

Vous êtes acteur et vous poser des questions ; vous avez de bonnes raisons d’être là, à cet entretien, mais la donne peut changer. Vous devez régulièrement mettre en perspective les informations reçues pour savoir si votre motivation chauffe ou se refroidit. 

Si votre intérêt se confirme, vous devez avoir l’assurance du slogan, même si vous sentez une pointe d’hésitation chez votre interlocuteur. Vous devez déplacer le débat et lui faire entendre précisément cette phrase : « vous n’imaginez pas tout ce que je peux faire pour vous. »

Vous avez les essentiels pour réussir et votre interlocuteur ne doit pas en douter ; il doit vous imaginer en poste, en dépit des écarts avec le cahier des charges ; il doit vouloir y croire, même s’il sent une zone de risque s’installer ; il doit avoir envie de convaincre ses parties prenantes qu’elles auraient tort de vous écarter car vous en valez la peine. 

Votre défi est celui de l’ouverture ; vous devez convertir votre interlocuteur au parcours non linéaire, à l’intelligence des soft skills ; vous devez lui montrer ce qui compte : les compétences développées au gré de vos expériences et non le réductionnisme de l'étiquette de votre profil. 

Le monde qui vient va célébrer cette approche ; il sera violent avec ceux qui sont manquants à eux-mêmes et généreux avec ceux qui vont au-devant des choses.  

Votre pari sera de croire en vous au point de faire vôtre cet axiome de Toni Morisson : « Si on laisse le vent nous emporter, alors on peut voler. »

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Nicole Degbo 

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118 pages, 24 euros (+4 euros de frais de livraison)