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Travail

Individuation

Seuils

Publications — il y a 5 années

Temps de lecture: 2 minutes

Oser "devenir soi-même" est une audace à la portée de tous.

Nous aurions atteint un seuil mélancolique qui pose désormais la question de refonder certains paradigmes pour faire à nouveau société ensemble. Le monde du travail a suffisamment de poids pour peser dans les débats. 

La place du travail raisonne en creux : alimentaire ou identitaire ?

Le travail ne serait-il qu’un contrat offrant une contrepartie financière, au titre d’un rôle tenu ? Ou alors le travail est-il plus vaste que cela, car il raconte une histoire humaine, sociale, qui est le témoin d’une époque et du temps qui passe ?  

Par ailleurs, l’entreprise a-t-elle un objet économique ou social ?

Ou bien les deux ? Que sommes-nous en droit d’attendre d’une entreprise ? C’est celui qui prend le risque qui décide, en fonction de ce qui fait sens et ce qui le porte. Pour autant, le dirigeant doit-il échapper à toute responsabilité sociale ? Quant au salarié, doit-il trouver un refuge de sécurité factice dans ce qui serait un devoir d’éthique du dirigeant ? A fortiori quand le monde change, et qu’il devient plus "artificiel", plus global ?  

Beaucoup de conflits sociaux sont des chagrins, des trahisons vécues par certains travailleurs alors même qu’ils ont tout donné. L’entreprise protège alors son capital matériel sans nécessairement se plier à l’exercice du sens, cet exercice à haute tension humaine pour justifier des orientations stratégiques, pas toujours comprises et encore moins partagées.  

Souvent la colère tire sa sève de l’effet de surprise, de l’absence de lisibilité de la dynamique rationnelle des choix ; c’est-à-dire qu’une entreprise qui est profitable ne devrait pas trancher dans le vif de l’humain. Cet argument se comprend mais, au fond, c’est une bataille qui déplace le relationnel vers l’émotionnel. Le terrain rationnel permet justement à une entreprise de faire les choix qu’elle veut, au nom de sa raison supérieure qui n’est pas forcément au bénéfice des individus. 

Le savoir et l’intégrer c’est s’épargner des déconvenues. Le savoir et l’accepter induit autre chose : il est le commencement de la machine humaine qui se réveille. Cette connaissance est la conscience qu’il ne sert à rien d’attendre une loyauté absolue de l’entreprise et derrière, l’idée que l’État doit être le gardien de notre sécurité s'effondre. Cette conscience-là oblige à être constamment en éveil pour faire la lumière sur l’état des possibles et construire une vie dynamique, tout en projets, pour tirer le fil de son histoire avec l’épanouissement en fond de toile. Le défi devient donc de s’armer pour se développer constamment, pour dialoguer avec soi- même et les autres bien-sûr, pour pousser l’horizon des défis, franchir les murs et peut-être partir à l’assaut de forteresses infranchissables.  

La logique devient donc d’apprendre à se connaître pour identifier ce qui peut être plaisant dans le travail, soit choisir une voie d’intérêt, un axe d’appétence plutôt qu’un chemin de raison. C’est s’organiser pour allumer la lumière sur ses points forts et ses points faibles afin d’être acteur de sa trajectoire. C’est aussi avoir l’humilité suffisante pour savoir qu’une aide est souvent nécessaire pour identifier ses angles morts et définir des modalités de contournement.  

Ainsi, la mélancolie peut conduire au ressaisissement.

Chacun peut décider de mettre sa curiosité et son désir de se réaliser en action pour ne pas subir et dessiner avec liberté et confiance son histoire personnelle.  

Oui, oser "devenir soi-même" est une audace à la portée de tous, une fois que les barrières mentales sont domptées.   

C’est toujours la même histoire, s’augmenter pour augmenter son employabilité, pour augmenter son bonheur, même si, ce dernier n’est pas automatique. 

Et pour commencer, se connaître est un socle de liberté phénoménale.

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