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Entreprendre

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Rien ne va plus 13

Journal de bord — il y a 6 années

Temps de lecture: 2 minutes

"Je t'aime, moi non plus" : la relation passionnelle des entrepreneurs avec leur banque.

Impossible de raisonner en flux avec une banque. Non, la banque n'aime pas les jeux de hasard, elle aime les défis réglés comme du papier à musique. Elle fait des paris négatifs sur les gens ; elle modélise le succès de métiers dont elles ignore tout et demande des données qu'elle veut maîtriser, sans toutefois le pouvoir. 

La banque est une entité figée dans ses peurs de principe ; elle n'hésite pas à imaginer des produits toxiques qu'elle vend sans scrupule à ses clients du moment qu'elle gagne. Son métier est donc de prendre des risques pour les autres, mais sans rien perdre ; imaginez donc la fenêtre de tir : une feuille de papier pour accompagner le développement de l'économie. 

Alors, je me demande à quel moment la banque a glissé ? À quel moment la banque a choisi de déserter le chemin des entrepreneurs pour choisir d'être au chevet des investisseurs, ces financiers indépendants qui font des deals hors normes sans avoir véritablement besoin de la banque pour développer leurs capitaux ? Je me demande à quel moment, sinon depuis combien de temps, la banque a tourné le dos à son but fondamental ? 

Intéressant de comprendre sa motivation profonde. Finalement, à ce stade, quel est le sens du métier de banquier ? Faire de l'argent sur le dos des pauvres est-elle une noble mission ? Pourquoi se lève-t-on quand on est banquier ? Comment ne pas grincer des dents en observant cet écosystème s'enorgueillir de l'éclosion du monde des start-up alors qu'une banque ne sait précisément pas pivoter ? Non, la banque a des semelles de plomb, elle traîne des pieds devant toutes les incertitudes et joue avec le temps, en espérant que la mort lente voire brutale viendra à la rescousse pour clore la réflexion. 

La banque est faible : ni courageuse, ni audacieuse. La banque n'est finalement rien, mais elle est puissante de son rien. 

En temps de crise, elle demande précisément les faveurs qu'elle refuse à la majorité des gens. Elle demande du temps, de l'aide et supplie le soutien de l'État, même quand le modèle de gouvernance n'est pas à saluer. Et, c'est toujours les mêmes parties prenantes qui paient la note, c'est-à-dire nous. 

Le monde est cynique et peut-être irrécupérable à laisser autant d'absurdité prospérer. Alors, je fais ma demande à l'univers pour que les FinTech foudroient la banque, cette vieille banque qui se comporte en rentier capricieux et ingrat. Je rêve de dire "rien ne va plus, les jeux sont faits."

Ça vous rappelle quelque chose ? C'est le bruit assourdissant de la rente qui part en claquant la porte. Douloureux non ? Apprendre de la douleur pour renaître de ses cendres ; un joli programme pour une banque mortifère qui nie l'évidence et refuse de penser contre elle-même ! 

Presque trois ans depuis ce billet. La France est passionnément tech friendly, les fonds d'investissement ont pris le pouvoir, les banquiers ont le blues et l'entrepreneuriat est encouragé aussi par l'intrapreneuriat.

La banque se cherche enfin, mais se pose-t-elle les bonnes questions ? Fondamental cette question, car je ne connais aucun entrepreneur qui aime sa banque. Ils en ont besoin, mais aimeraient s'en déprendre. Or, je suis sûre que nous pourrions nous mettre à l'aimer. 

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Le progrès prend du temps.

Barack Obama