Mindset
Osez le safari mental !
Publications — il y a 4 années
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Le rapport au travail est emprunt de dualité.
Les entreprises vivent une sorte de schizophrénie mentale. Elles oscillent souvent entre la part d’ombre et de lumière qui va créer une différence suffisante pour provoquer une rupture.
Régulièrement, les témoignages expliquent combien les entreprises sont fragmentées entre enthousiasme et conservatisme. Elle sont traversées par une énergie, un désir d’aller quelque part, de déambuler vers un changement prometteur et, pourtant, souvent, un je ne sais quoi retient le mouvement, la dynamique du geste pour enfermer le collectif dans le passé avec l’idée que le présent et le futur n’ont pas besoin de tant de remous car, après tout, en dépit de la houle, le bateau s’arrime à bon port.
Ainsi, tranquillement, le conservatisme l’emporte. La transformation n’est en fait qu’agitation. Tout est superficiel et les décisions en trompe-l’oeil. L’illusion est alors maléfique car elle dresse le tableau voulu par les uns et les autres et la désirabilité d’une situation en trouble l’horizon véritable ; et, c’est à cet instant, que le réveil doit sonner.
D’aucuns disent alors, il faut impulser la gouvernance du courage : tout d’abord, diriger avec une réelle honnêteté intellectuelle pour interroger la réalité d’une situation vraie. Analyser, arbitrer, trancher ; imputer des responsabilités ; questionner les succès et les échecs et surtout regarder l’errance en face pour acter le vide du présent qui entraîne la cavalcade du collectif, sans point d’arrivée précis.
Oser penser donc pour comprendre la nature du chemin à entreprendre. Assumer l’ignorance, l’incompétence, la peur, l’angoisse pour commencer à penser à l’endroit. Débattre et s’ouvrir aux autres, à la pensée originale, pour confronter les imaginations et débusquer en conscience les croyances limitantes. S’offrir un safari pour oxygéner le modèle mental et partir en voyage virtuel pour mieux comprendre le monde. Confronter les réalités pour dériver vers des vérités nuancées et lâcher les brides de l’immobilisme pour galoper vers un dissidence salutaire qui tue mécaniquement le conformisme d’habitude et par trop souvent irréfléchi.
Réfléchir donc, actionner à nouveau la tête et se dire qu’elle a un rôle : produire de l’utile, favoriser le meilleur équilibre entre intelligence intellectuelle et émotionnelle. Il s’agit clairement de pousser la tranquillité en dehors de la zone de confort, tout en préservant la part d’humain qui sommeille ou gronde en nous, pour nous aider à voir le monde autrement, avec d’autres yeux.
Porter des lunettes lucides pour oser penser contre soi-même, sujet ou collectif, pour enfin se réapproprier le temps. Le temps et ses multiples variations pour accélérer, ralentir, se mettre en état de flow, essayer la contemplation réflexive, avoir la tête et le coeur qui battent à l’unisson, manifestant ainsi leur satisfaction et vivre, jusqu’à la pleine présence.
Voilà un tableau mental des postures à adopter, voilà un parcours de soft skills à explorer avec le soutien bienveillant, motivé et impliqué des managers, en particulier intermédiaires, pour créer une culture d’entreprise positive et inspirante et surtout résolument tournée vers l’action, la vraie, sans esprit factice et avec courage.