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Gestion de crise

One after another

Actualités — il y a 4 années

Qu’est ce qui compte, en fin de compte ?

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Bilan

Le jour d’après est dans toutes les têtes, comme une libération mentale du confinement. Pourra-t-on parler d’un avant et d’un après ? Les comportements vont-ils enfin se résigner à s’adapter aux enjeux réels du monde ? Nos consciences vont-elles nous éclairer ? Serait-ce la victoire du philosophe Alain qui affirme que "l’imagination ne sait pas inventer ; mais c’est l’action qui invente." Alors, allons-nous agir ? 

La fin du confinement sera inévitablement le bilan du confinement lui-même ; ce sera l’inventaire du passé et l’analyse introspective du présent vécu, enfermé, confiné, isolé ou presque. Il est probable que cette distanciation sociale qui a éloigné des millions de salariés du travail ait entrainé des réflexions inévitables. 

Ma vie a-t-elle un sens ? Mon travail a-t-il du sens ? Quelle est mon utilité ? Les individus vont vivre cette fin de confinement de manière très variable. Certains, utiles du premier jour jusqu’au dernier, vont surtout attendre une juste reconnaissance du sens de leur métier. Ils n’auront pas de doute sur leur courage, celui d’avoir su braver la peur de la contagion, pour faire ce qu’il y a à faire : leur travail, en dépit de leur griefs vis-vis de leurs employeurs. 

Des millions de travailleurs ont fait preuve d’une loyauté exemplaire vis-à-vis de leur pays. Ils ont changé de dimension. Pour cela, pas de doute quant au sens ; mais ceux qui se sont racontés des histoires pour être en conformité avec l’idée qu’ils se font de la désirabilité sociale ont du souci à se faire. Le chaos a été un révélateur d’essentiel que le salaire ne pourra plus obscurcir. 

Les uns feront comme si de rien n’était car la remise en question serait une équation trop épuisante avec d’importantes inconnues. Les autres vont se promettre de se remettre en question, en temporisant toutefois, le temps de se remettre de ce choc mental, sanitaire, économique et social ; mais, d’autres voudront que quelque chose de bon sortent de tout cela. Et ceux-là feront le "job" comme on dit. 

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Confiance 

La vie en entreprise sera plus simple et en même temps plus compliquée. Il s’agira de faire tourner le moteur en régime normal. Les dirigeants, dont beaucoup seront peu ou prou traumatisés par cette séquence, voudront limiter la "casse". Ils tenteront de réduire les pertes vertigineuses pour redonner un peu de sens à leur trajectoire, notamment financière. 

Mais est-ce vraiment ce qu’il faudra faire ? Partir en conquête de sa croissance, avec férocité et une détermination toute neuve ? Il est évident que non. 

Tout dirigeant responsable devra évaluer le niveau de traumatisme encaissé par sa structure. Comment vont vraiment les équipes ? Les managers ? Les dirigeants ? Quel est le degré réel d’engagement, derrière le principe de précaution incarné par un besoin de retour à la normalité, jusque dans l’entreprise ? Le business bien-sûr, mais l’humain d’abord. L’humain avant tout car après une crise de cette ampleur, seule les hommes et les femmes peuvent redonner de la vitalité à l’entreprise. Donc il est fondamental d’aller au-devant des salariés pour écouter, questionner, libérer la parole avec authenticité pour évaluer l’état réel des troupes. 

Il ne faudra ni éviter le réel, ni s’aveugler avec une fausse analyse de la situation. Il faudra accepter d’entendre, même ce qui fait peur pour bâtir de nouveaux repères et (re)construire la confiance. 

Il y a des entreprises dont l’action pendant cette pandémie est si impressionnante, exemplaire ou valorisante que les salariés n’auront aucun mal à se sentir fiers ; mais cela ne sera pas le cas de tout le monde. Des entreprises paniquées auront fait des erreurs de jugement, d’arbitrage, de communication, de management ; des dirigeants auront montré plus de faiblesse que de leadership ; des managers pourtant forts en gueule se seront révélés démunis, mettant ainsi à jour, l’esbroufe de leur posture habituelle.

Alors comment rebondir avec tout ça ?

3

Rebond

"Les batailles perdues se résument un deux mots : trop tard." Général MacArthur 

Cet axiome est adapté, sans être tout à fait encore une réalité ; à l’évidence, beaucoup d’entreprises devront changer. Toutes les lignes devront bouger, y compris celles du conseil qui pendant trop longtemps a favorisé la genèse de ce chaos. Ceux qui ont fait ce monde ancien ne seront pas nécessairement ceux qui vont inventer le changement qui vient. Ce n’est pas qu’ils ne voudront pas d’ailleurs, mais beaucoup d’entre eux ne sauront pas regarder le monde avec un œil vraiment neuf et libéré des biais conservateurs de ce passé à jeter. 

Non, il ne sera pas trop tard pour tirer les enseignements de ce fracas mondial pour redéfinir le sens d’une histoire qui doit s’articuler autour de nouveaux paradigmes. Certains parlent déjà de démondialisation ; il ne sera pas nécessaire d’utiliser des grands mots. L’intelligence du dirigeant sera déjà de penser son métier à l’aune des simples critères ESG ; comment inscrire mon métier au cœur d’un écosystème respectueux de l’environnement ? Comment bâtir un nouveau projet en valorisant pleinement les savoir-faire des équipes ? Comment réinventer l’entreprise en libérant de manière singulière son génie ? 

Le sujet est bien celui d’une gouvernance qui saurait accompagner les dirigeants à refaire entreprise précisément. Comment reprendre courage pour agir au mieux ? Comment apprendre de cet inédit pour agir et inventer ? 

C’est l’idée du contrat social qu’il faut repenser ; il ne lie pas seulement le citoyen à son pays, mais aussi le salarié à son entreprise. Cet épisode mondial doit inviter chaque acteur économique à réévaluer ses externalités négatives ; mais c’est insuffisant ; il faut aller encore plus loin et reconnaître l’impact social de l’entreprise pour mieux définir le rôle social de celle-ci. Cela peut aller jusqu’à la définition d’une raison d’être, mais ce n’est pas obligé. 

Pivoter mentalement, socialement, humainement, économiquement, sans oublier le digital, est déjà un grand programme à « fabrik-er ». Et peut-être un jour, le rôle politique, mais un pas après l’autre, c’est déjà bien.

La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

 

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Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.

Theodore Levitt