Force mentale
Mental (in motion)
Publications — il y a 4 années
"Celui qui n'ose pas prendre de risques, n'accomplit rien." Mohamed Ali
Travailler, notamment diriger par temps mauvais repose sur une méthode qui s’articule autour du travail, de la motivation et de l’énergie.
En temps de crise, l’incertitude augmente et chacun trouve sa bonne formule, mais il y a des invariables. Certains y voient un véritable drame, d’autres adoptent l’hygiène du sportif de haut niveau pour résister, tenir et vaincre.
Travail
Le travail, c’est la base ; nul ne peut espérer emporter la victoire, sans abattre une masse impressionnante de travail ; mais, travailler ne suffit pas. Il faut viser le meilleur, le geste de chef d’œuvre et cela demande de l’entraînement.
Samuel Beckett disait : "rater, rater mieux." C’est l’idée que la prochaine fois sera une version améliorée de l’œuvre achevée ; c’est le pari de l’apprentissage tout au long de la trajectoire, peu importe les difficultés, mais surtout grâce aux obstacles, car il y en a inévitablement.
Aujourd’hui, cette crise globale qui touche tous les leviers de la société (sanitaire, économique, social, éducation, technologique, etc.) représente une falaise d’incertitudes pour les dirigeants et les salariés ; les uns ont un milliard de choses à faire dont devenir des super-héros pour sauver leur entreprise et l’emploi du plus grand nombre, les autres doivent juguler leur peur de perdre leur travail, quand ils n’ont pas décidé de le quitter pour vivre une meilleure vie, plus profonde et moins stressante.
Dans les deux cas, il va falloir être brillant pour trouver son génie, sans sous-estimer ni les difficultés, ni l’environnement et notamment les concurrents et les menaces.
La fébrilité financière est une préoccupation légitime qui peut rapidement laisser place à un vaste sentiment de panique et d’impuissance ; pourtant, d’autres arbitrages peuvent créer des alternatives qui vont venir compenser les vulnérabilités matérielles.
"Faire le job" va supposer de douter et d’écouter pour mieux discerner les réelles faiblesses et les gérer avec agilité, dans le bon espace temps.
Et le temps est un enjeu tout à fait sérieux.
Motivation
Le temps est tout à fait déterminant, mais il dépend d’une autre chose : la passion.
Steve Jobs, lors d’un interview, expliquait le lien entre la passion et la réussite ; il disait "si on observe ceux qui réussissent et ceux qui échouent, la plupart du temps, ceux qui réussissent sont ceux qui aiment suffisamment ce qu’ils font pour persévérer" ; il ajouta "cela demande beaucoup de travail et beaucoup d’inquiétude et ceux qui n’aiment pas ce qu’ils font abandonnent."
La détermination puise donc sa source dans la passion et la définition d’un objectif ; c’est même le management de ce but qui va donner du sens à la douleur de l’endurance.
Rares sont les réussites faciles ; le succès est très souvent une souffrance. C’est l’épreuve des quatre vents qui défie la validité du projet, le sens des décisions, le poids des valeurs ainsi que l’épaisseur morale et mentale de tout individu.
Chacun a alors intérêt à trouver le domaine dans lequel il est à la fois excellent, performant et passionné pour traverser le tunnel de douleur de manière indolore.
Et, il va sans dire qu’il vaut mieux passer au travers du syndrome de l’imposteur et ne pas se laisser enfermer dans la problématique de l’assignation socio-culturelle, autrement dit, du déterminisme.
Énergie
La question de l’énergie est fondamentale.
Mohamed Ali expliquait qu’avant et pendant un match, "il faut rester fort, malgré la pression" ; son coach expliquait qu’il progressait car il avait soif de savoir et d’apprendre et ne cessait de poser des questions.
Beaucoup de gens s’effondrent sous la pression ; ils abandonnent et renoncent parfois à l’approche de la ligne d’arrivée parce qu’il se sont persuadés que l’échec est au bout du chemin ou que la vue s’est obscurcie, à force de manquer d’oxygène.
L’énergie se manage encore mieux quand elle tend vers le progrès.
Misty Copeland, danseuse étoile à l’American Ballet Theatre, explique ceci : "Les murs du studio de ballet sont tapissés de miroirs, vous êtes censée vous en servir pour vous corriger, régler la position du corps ou tendre les jambes pour appliquer les directives du professeur et vous améliorer." Elle ajoute ceci : "Pour moi, le ballet a toujours été davantage qu’un moule technique. C’est un plaisir."
Elle souligne le fait que l'expression de son art s'est sublimé en transcendant la discipline ; à force d’entraînement, elle a appris à aller par-delà les miroirs pour dit-elle "bondir en plein bonheur."
Quelle que soit la discipline, le sport, les affaires, l’art ou autre chose, l’alchimie entre le travail, la passion et la motivation donne le ton ; elle crée une concentration magnifique qui permet de rester focalisé(e) sur le mouvement, pour faire un pas après l’autre et atteindre son but.
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Aller plus loin avec le programme "Mental en scène".