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Tendance

Loup ou renard ?

Publications — il y a 6 années

Temps de lecture: 2 minutes

"L’homme est un loup pour l’homme." Un axiome vieux comme le monde et, pourtant, il n’a jamais été à ce point d’actualité.

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Loup...

Dans ce combat presque tautologique entre la machine et l’homme, l’homme, assuré pendant très longtemps de sa supériorité, a lâché du lest. Il a diminué son attention persuadé que la machine serait en définitive toujours au service de l’homme. Un grand nombre d’experts se veulent rassurants quant aux progrès technologiques ; ils renvoient aux calendes grecques le cycle inversé de l’histoire entre la machine et l’homme, c’est-à-dire qu’ils mettent à la cave l’autonomie de la machine arguant qu’elle est programmée par l’humain, qu’elle n’a pas de conscience, qu’elle n’a pas de réflexe naturel puisque tout est affaire d’algorithmes ; sauf que, les géants de la data décryptent nos comportements et nos émotions pour anticiper nos pensées, nos besoins et calibrer mieux les messages - surtout publicitaires - qu’ils nous adressent. Aussi, sans être humaines, les machines comprennent mécaniquement de mieux en mieux les hommes. À cela, il faut encore ajouter les évolutions relatives à la connaissance exponentielle du fonctionnement du cerveau. Donc, demain ou après-demain, la machine se rapprochera du fonctionnement humain sans l’être cependant. Mais, quand on sait que des machines sont capables d’inventer un langage de manière imprévisible, qui peut dire dans combien de temps, les machines vont nous surprendre au point de nous faire peur, vraiment peur ? 

Dans ce contexte, il y a plusieurs options, nous pouvons continuer à faire comme si de rien n’était. Nous pouvons continuer notre vie, dans une forme de quiétude, en nous donnant l’impression que rien de grave ne viendra perturber notre tranquillité quotidienne ou alors nous pouvons questionner nos habitudes pour comprendre ce qu’elles disent de nous et, de quelle manière, elles nous rendent vulnérables. Bien entendu, il y a les bonnes et les mauvaises habitudes. L’idée n’est pas de lutter contre toute forme d’habitude et d’être en résistance continue ; l’idée est d’analyser et d’identifier celles qui endiguent notre développement ; celles qui entretiennent invariablement le confort de la pensée, de l’action et donc de l’apprentissage. 

En effet, il y a une réflexion de fond à mener sur les vertus de la zone de confort. Le confort est ce sentiment de familiarité qui confine à une forme de bien-être. "Je suis en terrain connu, je ne me sens pas en risque, je n’ai même pas besoin de tester ma différence et encore moins ma tolérance car je suis dans un périmètre qui rassure mes croyances, mes certitudes, mes connaissances." De temps à autre, la nouveauté peut venir agrémenter la routine de l’esprit et offrir l’illusion que l’inconfort est là, mais c’est un leurre.  

2

Ou Renard ?

Le temps m’apparaît venu de réveiller le renard qui sommeille en nous. 

Le temps est bel et bien venu d’exacerber notre curiosité et notre agilité pour partir à la découverte de l’inconnu : combler nos ignorances, être à l’affut des singularités culturelles pour comprendre de mieux en mieux la vie et le monde. Ouvrir un peu plus le dictionnaire pour découvrir les mots et les réalités qui se cachent derrière, se laisser aller à une forme de rêverie créative, glisser dans l’état de flow, côtoyer la sérendipité… bref, s’adonner au simple plaisir de la découverte de ce qui nous est étranger, pour accueillir d’autres réalités qui peuvent venir métamorphoser notre regard sur le monde. Gagner en nuance pour sortir des schémas simplistes, non pas qu’ils ne soient pas nécessaires, mais la nuance, qui pour certains s'apparente à la complexité, permet de gagner en densité réflexive. 

S’ouvrir et faire comme disait Beauvoir : "exister, c’est oser se jeter dans le monde."

Donc, explorer la curiosité pour la rendre active, vive et follement apprenante ; prendre des risques, se jeter dans une eau glacée, croire, avoir confiance et se dire que vivre, c’est cela. Vivre avec cette intensité, nous grandit mais nous rend également plus imprévisible. S’explorer, c’est jouer à se connaitre, c’est gagner en lumière sur soi-même pour oser mieux, davantage et peut-être même plus juste. Alors, oui, exhortons tout le monde, même les âmes tièdes à partir en voyage pour découvrir la caresse étrangement douce de la prise de risque. Se sentir vivant, respirer, trembler, résister, vaincre et apprendre ! 

Oui, apprendre, car à quoi bon sinon ? 

Quel meilleur usage peut-on faire de la vie, quelque soit le domaine d’ailleurs, sinon apprendre, inlassablement, encore et encore, telle une boulimie salvatrice ? Apprendre pour nourrir son cerveau, transmettre pour transformer la culture en partage, s’étonner, s’enthousiasmer et augmenter ainsi sa puissance au point peut-être de la rendre quasi illisible pour un robot ?! Voilà un rêve à cultiver avec la discipline d’un agriculteur.     

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Le progrès prend du temps.

Barack Obama