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La valeur du temps

Publications — il y a 8 mois

❛Le temps, c’est de l’argent ; mais l’argent ne rattrape pas le temps perdu.❜ Beyonce

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La stratégie du vide 

Notre rapport au temps est un sujet d’étonnement sans fin. Je réfléchis souvent au temps que nous perdons pour tout. Nous avons un problème avec la décision et nous instrumentalisons le temps pour tromper notre faiblesse à arbitrer. 

Cette stase finit par impacter tout le monde ; ne pas décider ralentit ceux qui attendent ; ce sont des équipes en panne de direction, des partenaires en panne de mouvement, des entreprises qui finissent par ralentir, pour ne pas dire reculer, et une concurrence rutilante et galvanisée par cette temporisation qui lui laisse le temps de consolider ses points faibles. 

Cette incapacité à disposer correctement du temps a toujours été un problème, mais aujourd’hui, face aux grands enjeux de transformation, nous pouvons parler de handicap. Cela traduit une résistance à l’engagement ; ne pas engager d’argent, de temps, de moyens, en ne pensant à rien, ou en espérant, au contraire, que le problème va se résoudre de lui-même, comme par magie. 

Cet immobilisme raconte quelque chose de l’ordre de l’irrationnel tant cette rythmie temporelle est contre-productive ; et, à la fin, tout le monde perd : les gens, le business, les entreprises, les salariés ; tout le monde. 

Sans doute la peur explique-t-elle une partie de cette attitude ; la peur de perdre, le désir de perdre petit plutôt que de gagner gros ; le désir de gagner sans engager aussi est un biais culturel souvent remarqué dans notre pays. 

Le déni est une autre part de ce tempo ; le refus de considérer le réel qui permet de se planquer derrière l’horloge, en arguant que l’urgence n’est pas encore au rendez-vous. Ce déni se matérialise également par le défaut de questionnement ; ne pas chercher, ne pas savoir, permet de garder tranquillement la tête dans le sable. 

Enfin, le non-courage est légion ; ne pas oser risquer pour le compte de tous, en cohérence avec ses responsabilités ; cette infraction au leadership explique une grande partie de cette stratégie du vide. 

Alors, de quelle pédagogie avons-nous besoin pour rompre avec cette malédiction du kairos ? 

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Un leadership engagé 

Le temps est une ressource inestimable dont la valeur n’a pas de prix. Il sert à clarifier un alignement personnel, des valeurs, une motivation à faire ou ne pas faire ; cela implique de converser de manière participative, urgente ou créative. Dialoguer donc pour avoir de l’information, avoir du feedback ou challenger les statu quo. 

Mener une conversation sur de bonnes bases suppose de travailler en amont pour avoir une bonne préparation, c’est-à-dire comprendre le contexte, avoir les bonnes informations, évaluer la marge d’action, arbitrer la valeur de l’action v. de l’inaction pour engager un dialogue fécond. 

Souvent, dans un contexte de transformation, cela est un préalable à l’action ; il faut par ailleurs informer, expliquer, solliciter et négocier pour créer l’adhésion, en dépit des résistances. Plus les enjeux sont vitaux, plus l’espace vital est attaqué, moins les parties prenantes sont enclines à soutenir pour participer car chacune se concentre à protéger ses acquis, son pouvoir, son statut plutôt que de penser de manière globale et de se laisser motiver par le bien commun. 

Le défi du leader devient alors de vaincre avec ses arguments pour mobiliser autour de l’action dans un délai raisonnable et il est bon d’agir en pointe, en anticipant autant que possible pour prévenir plutôt que guérir. 

Le temps sert à cela : se mettre en mouvement pour marquer des points et gagner. Le temps sert à sécuriser des positions, marquer sa différence, utiliser son potentiel pour construire et innover. Le temps est un atout précieux pour saisir les bonnes opportunités, au bon moment. 

Alors, à l’instar des enjeux clients, comme cela était fait jadis, faut-il avoir une chaise vide dans les comex pour représenter le temps ? Faut-il nommer un acteur qui incarne la valeur du temps et assumerait ainsi le rôle d’une conscience morale qui rappellerait les enjeux et l’impact des non-positions prises ? Faut-il un arbitre des externalités négatives liées à la question du temps ? 

Il serait bon de trouver une réponse car notre enjeu est implacable : comment arrêter de gaspiller notre temps ? S’il y avait un arbitre du temps perdu qui distribuait des amendes, il compterait indéniablement parmi les grandes fortunes du pays. Mais, à l’évidence, personne n’a pris le temps de mesurer le coût caché de cette triste habitude.  

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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Theodore Levitt