Gouvernance
La courbe du sens
Publications — il y a 5 années
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Voilà pourquoi ; si ; alors ; donc : la chaîne de valeur du sens. Peu importe l’ordre, le sens se construit au moins avec ces mots.
Alors que nous sommes tous tendus vers la dimension intelligible de notre travail, nous devons décider comment cette histoire de sens influence notre engagement.
Nous nous cachons souvent derrière le sens, c’est-à-dire le manque de sens pour justifier un retrait professionnel incarné par les sempiternels mêmes mots : "ah je n’avais pas compris, ah mais je ne savais pas, mais tu aurais dû me le dire ou mais comment aurais-je pu deviner ?" Un sourire vous vient immédiatement aux lèvres car la situation vous parle, des souvenirs s'agitent dans votre tête et vous trouvez sûrement cela un peu drôle. Sauf que...
Si le coût du manque de sens était évalué dans chaque entreprise, la prise de conscience serait plus simple. Le sursaut serait cognitif, mécanique ; le bon sens reprendrait les rennes de la gouvernance.
Faisons juste une projection mentale pour essayez d’imaginer ce que peut bien coûter le manque de sens à votre entreprise : faites a minima la somme de tous les collaborateurs qui se trouvent dans un éternel tragique cycle de répétition ; terrible non ?
On peut d’ailleurs parler du coût caché du manque de sens dont la traduction est l’immobilisme, la fuite des responsabilités ou une exécution approximative, le découragement ou l'épuisement dans des réunions interminables parce que personne ne s'est impliqué, parce que personne n'a préparé, parce que personne ne s'est interrogé.
Donc, il est urgent de repartir à la conquête de l'intelligences du travail. Il est nécessaire de restructurer le sens des messages, des décisions, des feedback aussi. L’entreprise doit incarner quelque chose de réel et construire un récit commun reposant sur des valeurs tangibles et authentiques. Il raconter une histoire, la grande histoire qui va engager le collectif. Cela suppose l'engagement de tous, à la mesure de son rôle ; cela dresse le tableau du commun.
Voilà pourquoi, cette histoire de sens est importante et vaut la peine d’être investie par tous, soit du plus haut niveau, au plus bas niveau. Mais ne nous y trompons pas, c’est d’abord et avant tout la responsabilité du premier de l’entreprise ; c’est encore la responsabilité des premiers de cordée.
C’est une affaire d’exemplarité et de décence. Les puissants doivent montrer l’exemple, sans se cacher derrière leurs privilèges. Les puissants ne doivent pas déléguer l’engagement ; ils doivent être l’engagement, l’incarner par dessus tout et construire avec leurs équipes le sens le plus fédérateur pour libérer la motivation collective, jusqu'à l’automotivation qui est indéniablement la première pierre de la force motrice de l’intelligence collective.
Ce qui sonne comme une vérité d’évidence est que le sens est, en réalité, la première pierre de confiance de la croissance.