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Gouvernance - Diriger - Dirigeants - Stratégie - Humain - Mission - Collectif - Equipe -

Gouvernance

Bâtir une entreprise où il fait bon travailler

Publications — il y a 4 années

Quel souvenir souhaitez-vous laisser ?

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Diriger 

Sérieusement, combien de dirigeants se posent cette question ? Combien d’équipes dirigeantes s’interrogent, voire s’inquiètent de l’héritage collectif ? 

Cela a l’air de rien, mais la réponse à cette question est fondamentale car elle raconte quel dirigeant vous voulez être ; elle dit inévitablement quelque chose de l’ambition. Elle dessine implicitement ou explicitement les contours d’un dessein collectif ou d’une trajectoire personnelle. Elle dit en creux les sacrifices que vous serez prêt à faire pour atteindre vos objectifs ; elle donne le ton sur ce qui sera important pour vous : les faits ou les apparences. 

Un dirigeant qui dirige et souhaite véritablement bâtir une entreprise où il fait bon travailler, se pose 1000 questions ; c’est un dirigeant qui comprend que l’humain est essentiel et, de fait, c’est un dirigeant qui pilote la gouvernance comme un levier stratégique. 

Il sait qu’isoler les enjeux et les traiter de manière séquentielle n’est pas la bonne solution car la gouvernance représente les fondations qui tiennent l’entreprise. Les meilleures idées ne fonctionnent pas sans stratégie ; la meilleure stratégie ne fonctionne pas sans la bonne équipe ; la bonne équipe ne fonctionne pas sans culture commune. Et, le socle de cet ensemble est la mission. 

Le rôle d’un dirigeant est de s’assurer que la mission est bien comprise et partagée par tous ; ensuite, il doit structurer un environnement cohérent pour que chacun ait une vision claire de son propre rôle et de ses responsabilités, dans le respect d’un écosystème culturel qui joue un rôle régulateur des bonnes pratiques. 

Diriger, c’est prévoir, mais c’est aussi mécontenter ; donc, gouverner exige de faire des choix clairs et courageux ; diriger, c’est avancer, sans se laisser cannibaliser par les jeux politiques, tout en ayant conscience des luttes de pouvoir quasi-inévitables. 

Un dirigeant se doit d’assumer d’avoir du courage pour faire ce qu’il y a à faire, même lorsque l’horizon n’est pas populaire ; il doit prendre la responsabilité de décisions difficiles, y compris contre son intérêt personnel, mais au bénéfice du collectif. Son rôle est de donner du sens au réel, la préférence aux faits plutôt qu’aux apparences et de privilégier le juste au faux. 

Un dirigeant doit savoir s’appuyer sur un collectif excellent, courageux et discipliné. Sa première ligne doit être dévouée à sa tâche, sans penser à briguer le poste de numéro un ; cela ne signifie pas qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des potentiels "numéro un" dans l’équipe de direction ; cela veut surtout dire que la maturité des gens à diriger et leur honnêteté sur leurs ambitions personnelles comptent car elles changent le cours de l’histoire ; elles penchent soit du côté de l’unité, soit de la division et l’impact est majeur sur la culture de l’entreprise et le modèle de collectif sur lequel va se bâtir l’entreprise.

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Diriger ensemble 

Une fois les fondamentaux établis et c’est une entreprise dont il ne faut ni négliger l’engagement, ni la difficulté, il faut incarner les valeurs comportementales plébiscitées par le collectif de dirigeants. 

Il s’agit, au quotidien, de diriger avec des questions et d’être en capacité d’entendre la brutalité des faits ; et, au vu des nombreux témoignages de la vie en entreprise, ce n’est pas une sinécure. 

Aussi, entendre et dire le réel est une discipline qui demande de l’humilité et surtout le désir d’être constructif. En effet, diriger une entreprise où il fait bon travailler s’accommode mal de la duplicité. Une entreprise saine ne peut prospérer à partir de situations fausses qui flatte l’ego, mais trompe l’idée même d’une croissance solide et durable. 

Cette ambition implique, de fait, une lucidité, une objectivité et une honnêteté collective car c’est le socle nécessaire pour tisser un lien de confiance avec les équipes. La performativité de la parole et des actes n’est pas assez analysée du point de vue des collaborateurs. Très (trop) souvent, ils sont conscients de la médiocre comédie humaine qui se joue sous leurs yeux ; or, ils ne souhaitent plus être le théâtre des faux-semblants et des intentions factices. L’heure est à l’épaisseur, à l’engagement, au courage et au respect, même lorsque les choses tournent mal. 

Nous allons vivre une période agitée avec un certain nombres de licenciements. L’honneur des dirigeants sera d’expliquer avec authenticité les motifs de leur décision ; ce genre de séquence fait partie de l’entreprise, mais la manière de l’exécuter crée de la compréhension ou du remous, voire de la colère et/ou de la peur. Les salariés ne sont pas naïfs ; ils savent qu’ils peuvent perdre leur travail. En revanche, ce qu’ils ne supportent pas, c’est le manque de considération ou des explications alambiquées qui insultent leur intelligence.  

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Le commun 

Le débat sur le télétravail est un peu absurde car il surinvestit le sujet au lieu d’entraîner une vraie réflexion sur la valeur du travail, jusqu’à repenser la notion de contrat social au sein de l’entreprise. Il effleure tellement les enjeux que la préoccupation du moment est de développer la bureaucratie du télétravail, plutôt que de construire un nouvel état d'esprit du travail, en capitalisant sur les ressorts d’agilité que le remote recèle en son sein.

Au fond, une entreprise dans laquelle il fait bon travailler est une entreprise dans laquelle les salariés respirent, la peur du chef n’existe pas et le droit à l’échec est précisément un droit. C’est un environnement qui donne la permission de challenger les statu quo, sans considération des ego et des statuts ; ce qui compte est de servir le client dans les meilleures conditions d’exécution, de développer les équipes de manière objective et cohérente, de favoriser la prise d’initiative et d’incarner pleinement ce qui est dit. 

L’humain est donc essentiel car il est l’actif le plus précieux de toute entreprise ; l’ardente obligation des dirigeants, notamment de la direction des ressources humaines, est de donner du sens à l’engagement des femmes et des hommes qui s’impliquent dans l’entreprise. Les dirigeants ont le devoir de ne pas galvauder les promesses, les paroles, les ambitions et par-dessus tout la mission. Faire cela au quotidien est bien plus difficile que d’être sur le podium de différents labels qui distribuent les bons points et certifient la qualité de la gouvernance. 

À l’aune des maux qui chahutent depuis trop longtemps le travail, les dirigeants ont à l’évidence un boulevard de progrès à entreprendre.

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S'extraire des soubresauts du temps court.

Fernand Braudel