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Empowerment - Genre - Pouvoir - Leadership - Charge mentale - Travail

Empowerment

Les affranchies

Édito — il y a 4 années

Les femmes n’ont pas peur d’être puissantes, elles le sont tout simplement, sans le dire et parfois, sinon souvent, sans l’assumer.

Tellement de choses doivent déjà changer, alors pourquoi pas le "talent haut" ? Il est plus que temps que le déterminisme féminin s’affranchisse de ses mœurs socio-culturels et surtout de son genre. 

Les femmes devraient être ceci ou cela ; et si, les femmes prenaient le droit d’être ce qu’elles veulent, de devenir qui elles doivent être ? Et si les femmes arrêtaient de se prendre les pieds de l’ambition dans le tapis de la maternité, avant même que ça arrive ? Et si les femmes choisissaient les maris qu’elles méritent, ceux qui seront présents, forts et modernes dans le soutien de leur carrière puissante ? 

La puissance est d’abord un tempérament avant d’être un état de pouvoir ; c’est un état d’esprit qui se forge progressivement selon les role models alentours, les permissions et les injonctions familiales, de même que les représentations sociales et culturelles. C’est la liberté d’être ou de ne pas être, de se projeter, d’avoir des rêves suffisamment grands pour vivre son talent pleinement et surtout l’art de vivre sa vie. 

Il s’agit d’arrêter avec la culpabilité du désir de devenir ; l’ère de la confiance est arrivée ; et sans se départir de toute humilité, les femmes doivent cesser de douter de leurs aptitudes, de questionner la pertinence de toute promotion, de se sentir inhiber à l’idée de négocier toute augmentation et de devenir timide à la perspective de livrer bataille pour évoluer au poste convoité. 

Les femmes doivent décider de leur liberté ; elles doivent se libérer des nombreuses croyances mentales qui sont un frein à tant de choses, avant d’être des contraintes matérielles.

Sans être spécialement féministes, elles doivent inventer le manifeste des femmes puissantes pour aller au-devant de leur chance et saisir humblement, mais avec férocité, toutes les opportunités qui se dressent sur leur chemin. Ce sera tantôt le fruit de leur travail, tantôt un accélérateur qui semble inexpliqué et arrive même de manière prématurée. Et alors ? 

Les femmes doivent arrêter d’avoir peur ; ce ne peut plus être la première réaction avec le doute ou l’inverse. Elles doivent oser "fabriker" leur chance et en assumer les bénéfices, sans rougir et sans se justifier. Les femmes doivent assumer leur détermination ; elles doivent faire la paix avec l’idée d’avoir une carrière intéressante, au prix de la perfection domestique. Elles doivent accepter de ne pas être à la hauteur partout, tout le temps. Et, les faits sont à la fois têtus et simples : personne ne réussit tout ; beaucoup sacrifient énormément pour avoir une chance de vivre la vie qu’ils souhaitent, même si seul le succès est mis en lumière, sans dire le réel des déséquilibres. Mieux vaut cela que de se condamner à vivre une vie morne et surtout dédiée à la vie qu’on s’oblige à avoir pour se plier aux diktats sociaux donc pour plaire aux autres. 

Il faut juste faire le point sur les responsabilités collectives. Les entreprises doivent cesser l’ingérence domestique telle que « qui garde les enfants ? » ; les spéculations sur la férocité du caractère et l’utile d’une augmentation sont par ailleurs inadaptées à l’époque. 

Les femmes quant à elles doivent affirmer haut et fort leurs envies : elles doivent assumer que négocier un juste salaire n’est pas une fleur ; elles doivent se sentir le droit de dire pourquoi et comment elles sauront honorer la fonction souhaitée et la charge y relative. Elles doivent oser affirmer qu’elles sont le meilleur choix.

Tout le monde doit gagner en maturité et laisser tranquillement les femmes lâcher-prise sur le désir de tout ou le renoncement de presque tout. Nul besoin de choisir entre ces deux bords. Le curseur au milieu est possible et ce n’est pas grave du tout. 

Et c’est ainsi, que les femmes afficheront une puissance tranquille qui nous permettra à tous de passer à autre chose. Le chemin est court : il suffit de déposer ici sa charge mentale pour oser son leadership singulier et faire ce qu’il y a à faire, tout simplement. 

Les femmes s’en porteront mieux, les mères aussi, les filles également, sans oublier les hommes, les pères, les maris, les fils, jusqu’aux grands-parents et aux arrière-petits-enfants. Tout le monde est fatigué de ressasser ce sujet depuis la nuit des temps. Réglons une bonne fois pour toute la question et actons que chacun fait comme il veut, les hommes, comme les femmes. Personne n’est obligé d’endosser son pouvoir, ni même d’en avoir, mais les femmes ne sont pas tenues de le refuser pour assurer la virilité d’une société qui manque de confiance en elle. 

Pourvu que ce soit enfin le temps des affranchies.

Nicole Degbo 

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Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.

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