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Leadership

Leadership utile pour temps difficile II

Édito — il y a 1 semaine

❛Je commets des erreurs, beaucoup d'erreurs. Mais, je crée un environnement dans lequel les gens très qualifiés que j'embauche peuvent aussi commettre des erreurs et se développer.❜ Steve Jobs

Quel souvenir souhaitez-vous laisser ? C’est une des questions que je pose aux dirigeants avec lesquels je travaille. Honnêtement, peu d’entre eux ont une réponse ; ils n’y ont tout simplement pas pensé. Nos quotidiens sont encombrés d’enjeux opérationnels et malheureusement, dans beaucoup d’entreprises, la stratégie et la question de l’héritage deviennent secondaires. Pour s’extraire de ce magma, sans doute faut-il s’obliger à une discipline qui repose sur un triptyque : diriger avec courage, avoir le sens de la gagne et viser l’excellence. 
C’est l’équation du leadership utile pour temps difficile. 

Diriger avec courage 

Le courage est une histoire de lignes ; c’est une frontière de flottaison, un filet de tennis, un terrain de football ou de basket ; c’est la concentration, la confiance et la dextérité avec laquelle chacun choisit de marquer des points pour satisfaire un objectif exigeant si nous restons dans la grammaire du courage. 

Diriger avec courage signifie notamment de conquérir le potentiel inexploité de tous, au bénéfice de l’entreprise. Dans cette logique, commencer par l’exemplarité est l’injonction minimum qu’un leader peut s’imposer à lui-même ; cela signifie faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait, avec rigueur et transparence. Et, il est vrai que se montrer attentif pour écouter les bruits de l’entreprise permet de gagner du temps, notamment en force d’anticipation. 

Le set suivant est d’exprimer de la gratitude aux collaborateurs pour leur engagement ; mais aussi de la gratitude pour ce que l’entreprise reçoit et ce qu’elle est en capacité d’offrir. Et c’est une intelligence que de savoir exprimer cela ; cela ne coûte pas d’argent, mais apporte beaucoup au climat et à la confiance des équipes. 

L’exemplarité, l’attention et la gratitude sont des bases facilitantes pour entreprendre le set suivant : lutter contre les croyances erronées. 

La rôle d’un leader est de donner suffisamment de motivation aux équipes pour lutter contre les fausses croyances qui poussent à accepter l’absence d’alternative, d’espoir et de temps comme des freins bloquants et immuables. C’est important de savoir faire naître le goût de la mer et, à travers cela, les besoins qui justifient que les collaborateurs se battent pour une cause avec foi. Un leader ne doit pas laisser ce type de croyances enraciner la peur, ni la sienne, ni celle des autres ; et cela passe par l’exercice de se remettre en question encore et encore avec authenticité et vulnérabilité. C’est un moment où le doute peut créer de la fragilité et ce n’est pas grave car pour trouver, il faut chercher, revenir sur ses pas, bifurquer et arriver enfin au point recherché.

Le sens de la gagne 

Pour nourrir le courage, il faut cultiver le sens de la gagne. J’aime bien prendre exemple sur les sportifs de haut niveau qui passent leur temps à reculer la ligne d’arrivée pour se dépasser et faire mieux. Cela implique d’avoir une vision conquérante et un discours qui envoie balader le défaitisme pour alimenter la détermination.

L’enjeu est simple : prendre confiance et donner confiance ; c’est donc un travail sur le mental et les relations qui structure en profondeur la dynamique d’équipe et définit si l’ambition collective supplante ou pas les objectifs individuels. 

La nature du collectif est importante car c’est la dynamique du groupe qui va donner suffisamment d’oxygène à tous pour oser sortir des sentiers battus et transgresser, même quand l’option semble être un péril. Seulement, il faut définir le rapport de l’entreprise à l’échec pour que les collaborateurs puissent être à l’aise dans l’espace de jeu autorisé. 

Lutter contre le conformisme et aller jusqu’à penser différent demande de l’entraînement. Ce n’est pas une disposition magique qui fonctionne grâce à une injonction ; c’est un état d’esprit, une liberté, une audace, une échappée. 

Viser l’excellence 

Et c’est ainsi que progressivement, le désir d’excellence peut animer les foules. L’excellence est une construction basée sur des réflexes décisifs. 

Étrangement, dans beaucoup d’organisations, il y a un problème de libération de la parole qui étouffe la conversation managériale, aux dépens de la créativité et de la performance. Parler est utile pour transmettre des informations, mais c’est très important pour poser des questions intelligentes ; questionner le management, sans exclure les sujets sensibles ou polémiques, c’est un art qui se parfait avec la triangulation. Il faut être curieux, picorer dans diverses sources, dialoguer avec des gens différents et, seulement après, challenger les statu quo avec des réflexes qui ne seraient pas des évidences sous l’influence des biais de confirmation. 

C’est une gymnastique intellectuelle qui précède l’agilité. En effet, lutter contre la fixité fonctionnelle et l’état d’esprit fixe (Carole Dweck) est une résistance du quotidien qui défie jour après jour l’aisance cognitive, c’est-à-dire le plaisir à patauger dans la zone de confort pour éviter les risques, les coups, l’échec et au bout du compte, la défaite. 

Aller vers l’excellence, c’est un art de la transcendance qui entraîne la fierté sur le chemin. 

En ces temps tourmentés, garder les yeux sur la ligne de ces trois grands horizons que sont le courage, le sens de la gagne et l’excellence est une équation de base pour incarner un leadership utile pour temps difficile. Nous sommes dans une ère de polycrise et cela ne va pas changer, au contraire. Alors, autant nous habituer à endurer, résister et sublimer les difficultés pour inspirer les équipes et leur donner assez de force pour vaincre le pessimisme défensif et embrasser une énergie pleine de vitalité pour construire collectivement des nouveaux chemins. 

 

Nicole Degbo

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La Cabrik est une fabrik de gouvernance stratégique et humaine qui accompagne les transformations pour relier l'économie à l'humain et est spécialiste des situations de crise de gouvernance.

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